Le film Maria de Jessica Plud retrace la vie cabossée de Maria Schneider de 1967 à 1980. Anna Maria Vartolomei porte avec talent la parole de l'actrice.

C'est un film qui pose la question actuelle du consentement porté par me too.

J'ai particulièrement apprécié la vision et la collaboration avec Jessica et le chef opérateur, qui a su porter cette œuvre vers une esthétique à la fois sobre et colorée. Pour construire les décors en studio, j'ai eu l'opportunité de travailler avec une équipe engagée, inventive et professionnelle. Ce projet a été récompensé par le prix Écoprod, à Cannes témoignant de notre engagement commun pour une production écoresponsable.

C'est aussi le fruit d'une très belle direction artistique, malgré un budget fragile.

Avant tout, le plaisir immense de “retrouver” Emma de Caunes, toute l'équipe technique et la troupe des neuf meufs! Instantanés de quotidien de neufs mecs qui vivent des choses différentes et touchantes le même jour, dans le même immeuble. Il fallait que les décors parlent tout de suite des personnages. Nous avons choisi des couleurs différentes pour les définir et évoquer leurs divers milieux sociaux. Les portraits qu'Emma dessine racontent notre époque, ils sont subtils portés par des comédiens formidables, loin des caricatures habituelles. Le fait de tourner dans le même immeuble, et parfois les même appartements à permis de concevoir un tournage éco-responsable. Nous avons parfois entièrement remeublé et transformé les mêmes appartements, loué des feuilles décors à la Ressourcerie du cinéma, évitant ainsi des déplacements et

Neuf Meufs, est neuf instantanés dans la journée de neuf femmes d'âges différents qui vivent dans le même immeuble parisien sans forcément se connaître, qui désirent, osent, doutent, nous amusent et nous touchent...

Un musicien profondément admiré pour son jeu de guitare classique tombe amoureux d'une journaliste à Paris, et perds ses moyens sur le fond tragique des attentats du 13 septembre... Je me suis occupée de la partie qui a été tournée à Paris. Pour la scène spectaculaire de l'attentat nous nous avons recréé un concert sur une péniche, et l'attentat sur le bords de Seine devant notre Dame, avec des bateaux et des véhicules de toute sortes, des pompiers, des journalistes, et deux cents figurants... C'était très émouvant et étrange de\"recréer\" les attentats à Paris. Les passants s'arrêtaient en pensant qu'il y avait eu une nouvelle catastrophe, nous devions les rassurer, les consoler, mais l'émotion était encore très vivante, et la frontière entre fiction et réalité, palpable. Plus amusant, nous avons transformé la rue de Versaille en une rue de Madrid et le théâtre Montpensier en et une salle de spectacle espagnole. De même, nous avons transformé la salle Gaveau en salle New-Yorkaise, des bars et d'autres lieux en rue de new-York. Les appartements et l'ascenseur ont été recréés en studio au Japon par l'équipe de Takeshi Shimazu, mais une grande partie du meublage a été trouvé à Paris, et envoyé par transporteur et mis en place par Takahisa Taguchi.

Garder une certaine légèreté tout en parlant de la précarité et de l'errance... C'était le pari de Léonore Séraille avec son personnage de Jeune femme. Paula, (Laeticia Dosch) traverse Paris, divers milieux sociaux, différentes atmosphères, et son personnage change comme les lieux qu’elle investit. Nous avons apporté un soin particulier à la différenciation des multiples décors. Par la lumière, la couleur, et la patine, l'ambiance change, comme les humeurs de Paula, du vert acide de l'hôpital psychiatriques, au rouge sang de bœuf de la fête, en allant vers le bleu céruléen de la chambre de bonne... Nous avons voulu montrer l'incroyable palette des quartiers et les inégalités sociales des logements parisiens, en essayant d'être au plus juste et de ne rien caricaturer. Le décor le plus amusant à créer, a été le bar à culotte. Ne trouvant aucun magasin pour tourner les scènes dans la boutique de sous-vêtement, nous avons imaginé ce bar à culotte dans une joliette au milieu du centre commercial de Montparnasse... Jeune femme a remporté la Caméra d'or au Festival de Cannes et le Prix du Jury au festival des Champs Elysées.}}}

Pour Becomming Cary Grant, Mark Kidel, le réalisateur, nous plonge dans les souvenirs secrets de l'un des plus grands acteurs d'Holliwood. De l’ombre à la lumière, ce film retrace la biographie de Cary Grant, en mêlant ses propres mots, ses images privées inédites, sa filmographie et des scènes reconstituées.. Nous avons recréé en studio le cabinet médical du docteur Mortimer Hartman, avec qui l'acteur avait entamé un traitement à base de LSD, proposé dans les années 1960 par certains psychanistes californiens.

Les décors de Still Burning devaient être intrigants et mystérieux, puisqu’ils jouent sur l’ambiguïté d'un film-dans-un-film se déroulant sur plusieurs époques : 1972-1980 au Liban et 2015 à Paris. Les couches multiples finissent par se rétracter pour révéler les secrets obsédants des personnages. L'histoire: Still Burning raconte la réunion inattendue à Paris en juin 1998 d'André, un cinéaste libanais vivant et travaillant en France, et Walid, l'ami très proche qu'il n'a pas vu depuis des années. Avec : Wajdi Mouawad, Fadi Abi Samra, et Adila Bendimerad.

Le Bonheur est l’histoire d’une passion dangereuse entre un homme et une femme mariée, en quête de liberté et de plaisir. Le choix de tourner en noir et blanc, et en 35 millimètres donne au film l'impression que le temps est suspendu. Fabrice Grange accordait une grande attention à la composition de chaque plan, à la présence d'objets qui racontent l'histoire en silence . La collaboration avec Carlo Varini a été très enrichissante et fait de ce film une expérience unique. Comme dans un studio vertical, nous avons aménagé plusieurs appartements d'un même immeuble, et avons tissé des liens avec les propriétaires.

Audrey Dana, Robinson Stevenin, Yann Tregouët Agat Films, (sortie 2 mai 2012) Ce film a été tourné dans le nord du Bénin. La rencontre avec le sujet, Christine François et l'équipe béninoise a été forte. Que ce soit avec le Père Bio Sanou, qui se bat depuis 50 ans pour que cessent les infanticides rituels (encore pratiqués en pays Bariba) ou avec de l’équipe déco africaine qui a fait un travail formidable. Christine François voulait que les décors sonnent juste, dans l'esprit d'un documentaire et en même temps qu’ils renforcent l’histoire. Comme « la vérité qui sort du puit » dans le décor orphelinat quand Cécile a la révélation du passé de son fils, ou l’ombre, le grillage et le côté brut de la maison de Didier qui renferme le secret de Lancelot. SYNOPSIS : En voyage dans le Nord Bénin, Cécile (Audrey Dana) croise le chemin d’une jeune mère africaine qui lui dépose, affolée, un bébé dans les bras…. Cécile va adopter cet enfant africain et Lancelot va grandir en France. L’année de ses 7 ans, elle repart avec lui vers le pays de ses origines et tente de percer le secret qui a entouré son abandon. Cliquer [ICI->http://www.bacfilms.com/fichesalles.php?id=486] pour accéder à la page du site BAC FILM.

Gamines est un film réalisé par Éléonore Faucher d'après le roman autobiographique de Sylvie Testud (Fayard, 2006). L'histoire se passe à Lyon, en 1977, et explore avec finesse le monde de l’enfance, les questions des relations mère-fille, père-fille, la construction de l’identité... L'appartement calfeutré de la mère, au fond duquel se cache un secret s'est construit à partir du tableau : {le baise} de Klimt, qui représente un couple au bords du gouffre. J'ai pris beaucoup de plaisir à \"revisiter\" cette époque, à travailler avec la couleur, à créer l'Italie dans le Vercors, La Croix Rousse à Paris... Avec Sylvie Testud, Amira Casra, Jean‑Pierre Martins.Chef décoratrice : Valérie Valéro

Hiner Salem voulait tourner sous les toits. Nous avons trouvé puis reconstruit l'appartement de Marcel (Michel Piccoli) sous le zinc au 6ème sans ascenseur… Nous avons recréé une soupente, cassé des murs, étayé et modulé l’espace pour que la chambre de bonne couleur d’automne paraisse se refermer sur Michel Piccoli dans son lent trajet vers le néant.

Oeuvre collective de 34 films courts dont \"Trois minutes\" de Theo Angelopoulos. Le film raconte la rencontre dans une salle de cinéma entre Jeanne Moreau et Marcello Mastroianni. Pour cela nous avons recréé le cinéma d'un ancien film de Théo Anguelopoulos : l'Apiculteur dans lequel M. Mastroianni parle à une femme. Nous avons essayé de raccorder parfaitement les cinémas des deux époques et avons eu recours à des effets spéciaux numériques (réalisés par le laboratoire Digimage) afin d’intégrer aux images \" réelles \" de Jeanne Moreau l’image de M. Mastroianni tirée du film de Theo. Nous avons pu ainsi les mettre tous les deux dans un même lieu et dans un même instant.