Une belle aventure parisienne dans l'air du temps, avec cette comédie teintée de social, qui nous a vu partir d'une feuille blanche pour construire les univers et les décors de nos héroïnes. Construction, peinture et meublage pour l'appartement d'Hélène et de son fils Arthur, remodelage et meublage pour les autres décors. Un film choral pour lequel il a fallu définir un univers propre à chacun des protagonistes, où chaque décor devait refléter une catégorie socio-culturelle et un profil différent, de la banlieue à la bourgeoise parisienne. Merci à l'équipe déco, encore une fois investie et talentueuse.

Une aventure formidable ... Se plonger dans Balzac et dans Paris avant Haussmann, dans un monde en bascule avant la révolution industrielle. {Illusions Perdues} est l'adaptation du livre 2 du roman éponyme, qui voit Lucien de Rubempré, jeune écrivain et poète en devenir, fuir Angoulême et monter à Paris à la conquête de la gloire et de la reconnaissance. À la suite de déconvenues et de l'apprentissage de la dureté de la vie parisienne, il va devenir riche et puissant, mais s'accomplir dans le journalisme plutôt que la littérature, avant d'être rattrapé par les jalousies et chuter de son piédestal. Seconde collaboration avec Xavier Giannoli qui m'a offert un magnifique terrain de jeu avec ce très beau scénario. La reconstitution du Paris de 1820 a été passionnante, avec un travail d'ampleur et des décors excitants à créer, imaginer ou reconstituer. Beaucoup de studio, beaucoup d'aménagements et de façades en extérieur, avec la reconstitution d'une partie d'un boulevard parisien, des théâtres et opéras, décors de scène, loges, magasin, châteaux, etc. Un travail d'ampleur qui a emmené près de 100 personnes avec moi. Je tiens à remercier toute l'équipe déco pour l'investissement et pour la qualité du travail fourni, toujours dans la bonne humeur et le sourire, et sans qui rien de tout cela n'aurait été aussi bien fait. Je crois pouvoir dire que l'on a pas à rougir du résultat... Et ce fut un grand plaisir de travailler une fois encore avec et pour Xavier Giannoli qui a une réelle vision de cinéma, sans parler de la formidable lumière de Christophe Beaucarne qui a magnifiés les décors.

Magnifique projet que ce film, qui raconte l'histoire d'une grande actrice française de renommée internationale (interprétée par Catherine Deneuve) qui simultanément sort ses mémoires et participe à un tournage de film. L'enjeu était double : créer l'univers personnel de cette actrice, au travers d'une maison parisienne qui devait dresser son portrait et laisser transpirer les souvenirs de sa vie de star, et d'autre part créer les décors d'un film dont l'action se passe dans le futur ; une science-fiction assumée, au travers d'un tournage, un décor dans le décor, vision en abîme. Le gros du travail s'est donc divisé en deux parties, avec cette maison parisienne à investir de fond en comble et un studio à Épinay - ainsi que l'ensemble du site - sur lequel furent créés 3 décors différents et évolutifs dans la temporalité de l'histoire. Travailler pour Kore-Eda (palme d'or 2018 avec {Une affaire de famille}) fut un rêve autant qu'un honneur. Kore-Eda est définitivement un immense réalisateur de grand talent doublé d'un être humain exquis et fin, d'une grande humanité. {Arigatou Kantoku } !!

Un film contemporain et choral, autour du personnage attachant d'une assistante sociale interprétée par Agnès Jaoui. autour de laquelle gravitent une foule de personnages bigarrés. Un grand appartement à créer de toute part, en partant d'un décor naturel, vide et nu comme une page blanche, un centre social créé et modelé dans une ancienne perception municipale restructurée pour l'occasion, une petite auto-école à créer de la même manière, des faux-raccords, et un tas d'autres décors annexes, soit tout un ensemble de décors qui furent un bonheur à imaginer et mettre en vie. Une joyeuse aventure menée par une équipe fidèle, enthousiaste et hautement professionnelle. Merci à tous pour le travail accompli, pour ce qui fut une première collaboration avec Gilles Legrand, avec qui ce fut un plaisir de travailler.

Une magnifique aventure qui nous a fait voyager de Rome à la Jordanie en passant par Paris et Gap, suivant les tribulations d'un journaliste mandaté par le Vatican pour mener une commission et une enquête canonique. Une aventure au long-court qui a nécessité un travail conséquent, beaucoup d'aménagements et surtout d'installations d'envergure, d'accessoirisation pour une figuration multiple et nombreuse, et beaucoup de création graphique. De nombreux faux-raccords à gérer, création et harmonisation de décors, etc. Une aventure de plus de 6 mois, avec des rencontres professionnelles et humaines formidables, entre autre à Rome et en Jordanie, et au cours de laquelle l'équipe n'a jamais faibli mais au contraire toujours donné son meilleur, dans la bonne humeur. Qu'ils en soient toutes et tous remerciés, ils ont été la clé du succès de cette grande et belle croisade. Un grand merci également à Xavier Giannoli pour la confiance dont il a bien voulu me faire crédit. Travailler avec et pour lui a été un plaisir, une complicité et un échange permanent. Pour la petite histoire, en Jordanie, nous avons entre autre tourné dans le camp de réfugiés d'Al Zaatari, qui se situe à 12 km de la frontière syrienne ; Un lieu sidérant à une échelle démesurée, où l'on est confronté à une humanité arrachée à sa terre et à la guerre, et où les ONG font un travail incroyable.

Une comédie chorale et parisienne, où l'on a eu à traiter autant d'univers que de personnages. Les décors ont eu le privilège et la mission d'aider à camper les différents personnages d'un point de vue socio-professionnel, sans qu'on ait à expliquer qui habite où, qui fait quoi, etc. Un travail important de définition des rôles et des univers, de repérages, et au final d'ensembliage, avec quelques décors avec construction et peinture, dont le bloc opératoire en studio. Merci à Maurice pour sa bonne humeur et sa bienveillance distillées tout au long du tournage, et pour son attention et sa confiance. Et bien sûr, un grand merci à l'équipe déco, encore une fois irréprochable, qui a accompli un travail de grande qualité, avec un sourire et un allant jamais démentis. Un tournage qui s'est fait dans la bonne humeur !

Nouvelle collaboration avec Bruno Dumont pour un film dont l'action se passe en 1910 en bord de mer, dans le Nord de la France, qui voit une décadente famille bourgeoise de Lille venir passer ses vacances en bord de mer et se confronter avec une famille de pêcheurs du coin aux mœurs étranges, tandis que des disparitions dans le coin mettent la population en émoi et que la police enquête... Un film pour lequel nous avons recréé une buvette sur pilotis sur un bassin censé servir de garde pour les huîtres et moules, une grande maison bourgeoise atypique, une épave de bateau, un quartier de pêcheur, un char à voile, un calvaire, etc. Un projet ambitieux avec des contraintes qui nous ont parfois forcé à faire des prouesses, comme avec l'épave de bateau, décor submersible qu'il a fallu monter et démonter 3 jours durant, matin et soir, pour le préserver de la mer et de la destruction. Bravo et merci à l'équipe déco qui a fait un travail considérable encore une fois, dans une belle et bonne humeur, avec talent et professionnalisme, et malgré des conditions pas toujours faciles.

Un film essentiellement tourné au Kazakhstan, dont je n'ai eu à assurer que la partie française, constituée de quelques décors, principalement l'appartement du héros.

Film d'époque qui s'étire sur près de 30 ans, de 1985 à nos jours, le temps qu'il faut à une colère pour s'éteindre. Où l'on suit un personnage et quelques-uns de ses comparses, dont la vie va prendre des chemins différents voire opposés. Un film sur un sujet d'actualité qui met en scène la violence, le racisme et la xénophobie, où comment échapper à ses démons. Un film avec des intentions formelles qui servent le propos : longs plans-séquence et caméra à l'épaule, toujours dans le regard ou accompagnant un personnage. Aucun plan n'est gratuit et qui ne soit pas du point de vue d'un protagoniste. Une histoire filmée \"à l'os\". Film principalement tourné à Paris et banlieues, les parties Guadeloupe ayant été tournées dans les Pyrénées Orientales. Une fois encore, une super équipe déco m'a accompagné, et j'ai une pensée particulièrement émue pour Matthieu Huez, dont il allait hélas s'agir de notre dernier film ensemble, avant sa disparition prématurée en septembre 2014.

Remake d'un film canadien (La Grande Séduction), cette comédie raconte les tentatives d'un petit village reculé et périclitant des Pyrénées qui tente de séduire un médecin (en l'occurrence parisien), condition sine qua non à une reprise économique et à l'implantation d'une nouvelle entreprise. Tourné au cœur des Hautes Pyrénées au fond de la vallée d'Aure, ce film fut une joyeuse aventure où nous avons investi tout un village et avons eu à construire le café, la maison du rôle principal et divers décors annexes ainsi que les extérieurs du village, entourés de montagnes et de paysages grandioses. Une super équipe déco qui a abattu un travail considérable et de grande qualité, toujours avec bonne humeur et entrain. Un grand merci à eux.

Tourné à Saint-Rémy de Provence, au sein de l'asile Saint-Paul de Mausole, dans la partie muséale autour du cloître, où fut interné Vincent Van Gogh. Réaménagement complet et ré-interprétation des lieux dans l'esprit de ce qui fut le cadre de vie de Camille Claudel au début de son internement (nous sommes en 1915) : une partie de l'asile aménagée en pensionnat pour aliénées de classes aisées, avec chambres individuelles, cuisine collective, salle des bains, théâtre, etc... Une très belle aventure et une équipe déco formidable et motivée, que je remercie chaleureusement pour le beau travail fourni.

Un road-movie dont l'action se situe demain, et qui voit le monde sombrer dans un desastre évoqué, dont on ne sait pas grand chose de la catastrophe, naturelle ou guerrière, le tout à travers l'errance d'un homme en quête d'amour ! La difficulté fut d'évoquer et suggérer tout cela sans le montrer réellement, si ce n'est à travers la désolation, l'exode, etc..., avec des moyens limités, et sans tomber dans le toc ni la caricature. Beaucoup d'aménagements en extérieurs, d'autres en intérieurs, avec une longue pérégrination qui nous a emmené de Toulouse à Barcelone en passant par le Lot et Biarritz ! Un film éprouvant mais excitant à faire.

Premier film - à ma connaissance - autour du festival d'Avignon, la gageure était donc de recréer la folie que constitue le festival dans Avignon intra-muros, et ce en septembre, bien après le festival. Un film choral, où se croisent le \"in\" et le \"off\" à travers de nombreux personnages. Où l'on découvrent techniciens, acteurs, auteurs, danseurs et spectateurs.

Huis-clos dans une grande villa bourgeoise sur une île de la Côte d'Azur. L'intention générale était de faire des décors épurés et dépersonnalisés, souvent monochromes, pour faire naviguer l'histoire et le spectateur entre onirisme et réalité, où la lumière prédomine et éblouit.

ENFANCES est un film choral, enchaînant 6 films réalisés par 7 réalisateurs, autour de petites histoires ou événements vécus par des enfants qui deviendront de grands réalisateurs de cinéma : Hitchcock, Renoir, Lang, Tati, Wells et Bergman. J'ai pour ma part fait \"Un secret derrière la porte\", film autour de Fritz Lang, réalisé par l'instigateur et scénariste des 6 films du projet ENFANCE, Yan Le Gal. L'idée était de réinventer l'atmosphère d'un intérieur viennois de la fin du 19è siècle.

Les aventures rocambolesques et policières de Rouletabille, un Tintin qui ne veut pas dire son nom, au cœur des années 30, où l'on croise un sous-marin artisanal fonctionnant à l'énergie solaire, et d'autres inventions farfelues. Filmé dans la magnifique petite île de Port-Cros, sanctuaire écologique, où il aura fallu tout apporter en amont, après construction à Paris. Outre la fabrication d'un sous-marin artisanal qui devait flotter (et prendre à son bord des comédiens) puis descendre en plongée, la gageure fut de réaliser un ensemble de tours et trucs à l'ancienne, sans trucages autres que manuels (sans post-production).