Elle est officier de sous-marin tactique. Il est steward. Avant de plonger pour 90 jours elle choisit d’en faire son \"quatre-heures\". Mais le voilà qui s’accroche ! Qui la suit ! Qui la colle ! Où va-t-on si le personnel navigant d’un 747 se targue de romantisme ? Comme si on avait le temps d’être amoureuse à bord d’un bâtiment militaire ! Reste que l’océan Pacifique n’est pas assez grand. L’océan Arctique non plus. Le monde est si petit quand on s’aime d’un si grand amour... A la lecture du scénario, je m'imaginais parcourir la planète pour faire les décors de cette comédie d'aventure... Et bien non ! Pas de Polynésie, pas d'océan arctique et pas non plus de Djibouti, rien que de la France pour faire passer des vessies pour de biens belles lanternes. Au final, une superbe aventure car c'est beau la France.

Instituteur à la retraite, Robert Poutifard n'a plus qu'une idée en tête : se venger de ses anciens élèves qui ont gâché sa vie ! Pour l’aider à mettre en place son plan diabolique, il a la meilleure des complices à ses côtés… Sa mère.

Fahim est l'adaptation du roman \"Un Roi clandestin\", récit autobiographique coécrit par Fahim Mohammad, Sophie Le Callennec et Xavier Parmentier, publié en 2014. Suite à la découverte du roman Pef décide d'adapter à l'écran l'histoire de Fahim Mohammad. Il s’agit de l'histoire vraie d'un jeune clandestin de 9 ans qui a dû quitter le Bangladesh et qui a atterri par erreur à Créteil pour devenir en très peu de temps champion de France d’échecs alors qu’il était sans papiers. Nous avons retrouvé notre \"Pef\" dans un registre qu'il affectionne particulièrement, cet espace ténu entre le conte et la réalité. En terme de décoration, nous avons choisi de partir sur des décors très réalistes tout en les \"sublimant\" de manière discrète pour donner à l'image du film une signature personnelle sans tomber dans un esthétisme gratuit. Certains décors naturels ont été choisi avec soin, d'autres ont été réalisé en studio. La plus grande partie du tournage s'est effectué à Paris. nous l'avons bouclé en Inde à Calcutta.

Alexi Michalik, le réalisateur a écrit ce scénario voilà déjà 10 ans. A l'époque, en mal de financiers, il cherchera plus tard a l'adapter au théâtre, avec succès, ramassant 5 Molière au passage . Fort de cette réussite, en 2017, il trouve enfin les moyens pour réaliser son rêve. Nous allons donc participer à son premier long métrage. A la question que l'on se posera tous, sera t'il aussi brillant aux commande un long qu'à la barre d'une pièce de théâtre et bien oui, je dois avouer qu'il nous a impressionné ! Et le gamin n'a que 35 ans... L'histoire ? Décembre 1897, Paris, Edmond Rostand n'a pas encore trente ans mais déjà deux enfants et beaucoup d'angoisses. Il n'a rien écrit depuis deux ans. En désespoir de cause, il propose au grand Constant Coquelin une pièce nouvelle, une comédie héroïque, en vers, pour les fêtes. Seul souci : elle n'est pas encore écrite. Faisant fi des caprices des actrices, des exigences de ses producteurs corses, de la jalousie de sa femme, des histoires de coeur de son meilleur ami et du manque d'enthousiasme de l'ensemble de son entourage, Edmond se met à écrire cette pièce à laquelle personne ne croit. Pour l'instant, il n'a que le titre : Cyrano de Bergerac. La décoration ? Réinventer les décors de la pièce \"Cyrano\" joué pour la première fois au théâtre de la porte St. Martin en 1897 fut un vrais plaisir. Puis travailler les ambiances de coulisses, couloirs et autres loges de Coquelin, Sarah Bernhardt, Volny. Mais aussi l'appartement de Edmond Rostand, une brasserie parisienne, une gare, un bordel, des hôtels de province et j'en passe nous auront comblé de bonheur.

Adapter une BD à l'écran c'est déjà une gageure, adapter Gaston Lagaffe est une épreuve de force tant la barre est haute vu le génie d'André Franquin. Autant dire que je suis resté très très modeste, et ça tombe bien car lorsque l'on analyse la bande dessinée, les décors ne prennent finalement que peu d'importance pour laisser la place aux personnages. Mais quel bonheur ! Imaginez, construire LE Gaffophone, LA Fiat 509 jaune et noire, le cactus géant et tant d'autres délires, ça explose de partout, ça vous mouille les pieds, ça vole dans tous les coins, un délire ! Alors les fans de Gaston se retrouveront t'ils, on l'espère, mais nous avons tout fait pour. Un big up pour PEF notre réalisateur. Merci à Régis Blondeau et ses lumières avec qui j'ai travaillé main dans la main sans oublier nos SFX, les Versaillais, sans eux tout ça n'aurait été qu\"un pétard mouillé.

Voilà un film dont la genèse n'a pas été simple. Suite à un changement de réalisateur, puis de décorateurs, me voilà sur cette aventure qui nous propulsera de Paris vers la république Tchèque en passant par le sud de la France. Mais aussi, me fera découvrir un réalisateur d'une rare efficacité et un bosseur acharné. Il fait parti des réalisateur que je nommerai \"naturaliste\". L'histoire, à priori tout le monde la connait, ou devrait... OK, un petit résumé: Dans la France occupée, Maurice et Joseph, deux jeunes frères juifs livrés à eux-mêmes, font preuve d’une incroyable dose de malice, de courage et d’ingéniosité pour échapper à l’invasion ennemie et tenter de réunir leur famille à nouveau. Une équipe déco formidable et très nombreuse... Je ne peux tous les citer, excusez moi pour les oubliés !

Toujours fidèle, Jean Pierre Améris a de nouveau fait appel à mes services pour la décoration de sa nouvelle comédie, avec Virginie Efira, Benoit Poelvoorde et François Morel. L'histoire: Paul-André, la quarantaine, est un homme timide et plutôt introverti. Riche mais seul, il s'ennuie profondément et finit par conclure que ce dont il a besoin, c'est d'une famille ! Violette, quadragénaire pleine de peps, est menacée d'expulsion et a peur de perdre la garde de ses deux enfants. Paul-André propose alors un contrat en tout bien tout honneur pour louer sa famille contre le rachat de ses dettes. Pour le meilleur et pour le pire... Les deux décors principaux nous ont permis de faire le grand écart. Chez Violette, la bicoque toute pourrie et pleine de charme (Int. studio, ext. décor naturel) quand à Paul André, gigantesque maison/musée d'art moderne glacial et angoissant. Je profite, en passant, pour dire bravo à toute l'équipe décoration qui se sont \"déchirer\" à mes cotés pour répondre à mes caprices.

Deuxième volet de l'aventure des \"Profs\". Les pires Profs de France débarquent en Angleterre pour une mission ultra-secrète. Avec Boulard, le Roi des cancres, ils sont parachutés dans le meilleur lycée du pays \" Haorwthfulls \" et ils vont appliquer leurs célèbres méthodes sur la future élite de la nation. L'enjeu est énorme : de leur réussite dépendra l'avenir du Royaume tout entier... Cette année : aux meilleurs élèves, les pires profs quand même !!!

Marie Heurtin, c'est l'histoire vraie d'une jeune fille sourde et aveugle qui va être sauvé de son enfermement physique par la volonté farouche et la foi inébranlable de Sœur Marguerite. Une superbe aventure qui nous plonge dans le monde rural de la fin du XIX ème siècle. Jean Pierre Améris a écrit le rôle de Sœur Marguerite pour Isabelle Carré, formidable d'émotion. Dans la peau de Marie, Ariana Rivoire, une jeune sourde de 18 ans dont c'est la première expérience devant la caméra fut extraordinaire de force et de spontanéité. Quelle formidable expérience que de passer 7 semaines de tournage entouré de jeune filles sourdes, les regarder \"signer\", apprendre a communiquer avec elles et voir au fur et à mesure disparaitre la barrière du handicap.

Troisième film et nouvelle aventure que je viens de partager avec Pierre François Martin Laval, PEF: \"Les Profs\". Adaptation de la BD du même nom de Pica et Eroc. L'exercice d'adaptation d'une BD au cinéma est très \"casse gueule\" et le résultat souvent décevant, à mon avis. Pierre François étant très exigeant concernant l'artistique, nous avons beaucoup travaillé en amont avec Le chef Opérateur pour que l'image final du film reste très soigné. J'ai donc proposé à Pef de suivre une ligne artistique exempt d'anecdotes, proche de la ligne \"claire\" de la bande dessinée. A chaque fois que je me posais une question, je me référais à Gaston Lagaffe et me demandais humblement comment Franquin aurait fait. En plus des décors, nous avons eu à faire face à de nombreux effets visuels direct. PAS DE VFX voir le moins possible nous demandait PEF tant il est allergique au vert incrust. Nous en avions tellement que j'ai choisi d'intégré à l'équipe déco un accessoiriste aux meubles digne de Géo Trouvetou capable de répondre en direct aux demandes quotidiennes de notre réalisateur. Bravo à notre accessoiriste de plateau, Jean Christophe Joubert qui lui aussi a fait des \"étincelles\". Au final, nous nous sommes franchement éclaté. Merci PEF.

En Angleterre, à la fin du XVIIe siècle, le roi se débarrasse de son ennemi, le Lord Clancharlie, et vend son jeune fils, Gwynplaine, aux trafiquants d'enfants qui le défigurent. Le garçon s'enfuit et sauve du froid une fillette aveugle, Dea. Tous les deux seront recueillis par Ursus, un saltimbanque. De façon collégiale nous avons décidé d'être suffisamment transgressif quant à l'époque pour offrir à Jean Pierre Améris des costumes et des décors plus en adéquation avec la direction artistique qu'il souhaitait donner à son film: Surtout, ne pas l'ancrer dans le réalisme du XVIIIe siècle en laissant la part belle à notre imagination. Des costumes flamboyants, des décors gothiques en studio... Que du bonheur !

Génial !.. Pour son deuxième film, PEF nous a transporté une fois de plus dans son univers ultra créatif et toujours aussi poétique. Le challenge était de recréer une royauté, minuscule île situé entre la France et l'Angleterre ou vivent cinq personnages tous aussi \"barré les uns que les autres\". Le parti pris de la décoration sera de s'appuyer sur l'imagerie des contes de fées et particulièrement les crapauds et les citrouilles pour \"planter le décor\". C'est aussi tout naturellement que PEF m'a suggéré de m'occuper de la création des costumes des îliens, exercice de style différents des décors mais tout aussi passionnant, laissant le soin à Anne Shotte de les réaliser. Je tiens aussi à dire un grand bravo à toute l\"équipe déco. qui c'est dépassé sur cette aventure car ça n'a pas toujours été du gâteau. Les Bretons diront \"Koui-amann\", alors milles merci à mon assistant, Gilles Iscan, à l'ensemblière, Sophie Martel, au chef constructeur, Gilles Laboulandine, chef peintre, Henry Noel Guillot NEIL mais aussi à tout les autres, je sais qu'ils se reconnaitront.

Production: Source Films, S. FECHNER. Toujours aussi difficile de tourner un film dans Paris. Des repérages durs à trouver et infernaux à négocier. Un film tourné sur le fil du rasoir, mais au final une vision particulière de la capitale, très contrasté à la frontière du noir & blanc pour ce film policier. Mais surtout un grand merci à toute l'équipe déco pour sa patience et son courage.

Pour cette comédie, une multitude de décors de Paris à Cannes en passant par le Vaucluse ou l'on a reconstitué un village typiquement français à l'époque de la seconde guerre mondiale. Mais aussi de supers décors aux studio de la Victorine à Nice. Un vrai grand Bravo à toute l'équipe déco, car ça n'a pas été du \"Gateau\", mais au final une vraie belle aventure.

Pour son premier long métrage, PEF souhaitait recréer un univer poétique, scintillant et contrasté. Je lui ai suggéré un style un peu \"retro\" tirant sensiblement vers la \"ligne Clair\" de la bande dessinée avec pour constante, des décors très colorés et beaucoup de poésie. Un grand merci à l'ensemblière, Sophie Martel et à mon assistante Nadège Archimbaud

Maurice m'avait communiqué le souhait de vouloir décaler l'image de son film, un peu étrange à la frontière de deux univers. L'histoire se déroule en France mais tournée vers la culture du Road movie anglo-saxon. C'est donc à travers de petits signes, ponctuant paysages, voitures et intérieurs que la décoration trouvera son expression.