CINECITTÀ SI MOSTRA
c/o
CINECITTÀ STUDIOS
Via Tuscolana, Rome
Depuis 2011, Cinecittà est ouvert au public. Ce Hollywood-sur-Tibre, un outil de propagande autant que de production, destiné à développer l’industrie cinématographique italienne et divertir les foules, on le doit à Mussolini.
Au milieu des années 1930, Il Duce avait voulu faire surgir en rase campagne une ville entièrement dédiée au cinéma, à seulement 10 km du centre de Rome et accessible en tram (aujourd’hui en métro).
Cinécitta Studios c’est 60 hectares (à l’origine), 22 plateaux (21 car le 17 n’existe pas, le numéro porterait malheur...), un backlot avec des décors permanents plus un bassin extérieur de 7000 m2 flanqué d’un immense « backdrop » en dur, 80x20m de hauteur ! Du site, on ne verra qu’une petite partie, en visite guidée. Les décors permanents (une Rome antique, une place de Florence au moyen-âge, une façade de rue de New-York...) valent le détour. Construits pour des films ou des séries TV, ils ont été rachetés aux productions par Cinecittà qui les loue pour des tournages de films, autant d’époque que contemporains. Avec un peu de chance et s’il n’est pas occupé, on entre dans le Teatro 5, le plus grand du site. C’est ce plateau que Fellini considérait comme « il poste ideale / my ideal place », comme en atteste la plaque posée à l’entrée en l’honneur du maestro. Cinecittà se raconte aussi à travers une exposition en trois temps : Why Cinecittà (1937-1943) ?, de sa création à la Seconde Guerre Mondiale, les origines du projet architectural et une salle en hommage à Fellini, avec des costumes et objets emblématiques de ses films. Shooting in Cinecittà (1943-1990), un voyage à travers l’histoire du cinéma italien et les productions étrangères produites sur le site. Sur le plateau 1 : L’âge d’or du cinéma italien est maintenant bien loin, les barres d’immeuble ont poussé à quelques mètres des façades en CP, mais pour qui aime le cinéma et les studios, la magie de Cinecittà est bel et bien là. http://cinecittastudios.it © a tsekenis
Le taux d’occupation est élevé grâce aux fictions et émissions TV, pub, évènementiel, productions étrangères…la proportion de long-métrages italiens étant en chute libre depuis les années 1980. Après les grandes années de la comédie italienne, après les fastes felliniens et viscontiens, la crise du cinéma a porté un coup dur au budgets décor et aux tournages en studio.
On déambule à l’extérieur des pavillons modernistes années 30 qui accueillent les bureaux de production, le département post-production, les ateliers de décor, les magasins de meubles, accessoires, costumes, ceux-là même qui ont habillé Ben-Hur et Cléopâtre.
Décor construit en 2004 pour la série anglo-américaine Rome.
L’envers du décor.
Un temple de Jérusalem (The Young Messiah) avec les restes du décor de Dante Ferretti pour Gangs of New-York (Martin Scorsese, 2002) ;
Dimensions : 36 x 80, soit environ 2900 m2
Cinecittà si Mostra/Cinecittà shows off
Backstage, une approche très rapide des métiers du cinéma : mise en scène, scénario, son, costumes, FX.
Costumes de Piero Tosi portés par Claudia Cardinale et Burt Lancaster dans
Le Guépard (Luchino Visconti, 1963)
Cinecittà - Fatti e personaggi tra il cinema e la cronaca, une exposition temporaire de photos sur les évènements historiques qui ont marqué l’Italie au siècle dernier, et les films qui en ont témoigné.
http://cinecittasimostra.it/exposition/?lang=fr