L’AME A-T-ELLE UN VISAGE ?
"L’HOMME QUI RIT" ou LES METAMORPHOSES D’UN HEROS
Maison de Victor Hugo
Paris 75003
Jusqu’au 31 août 2014
Qu’on ai lu ou pas
L’homme qui rit de Victor Hugo (publié en 1869), on en connait le héros grimaçant, Gwynplaine, grâce à deux images passées à la postérité. Le visage de l’acteur Conrad Veidt dans un film de 1928 et celui du Joker de Batman.
Les auteurs des comics books puis des films consacré au super héros ont déclaré s’être inspiré du visage mutilé et figé d’un éternel sourire de Conrad Veidt, acteur allemand abonné aux rôles tordus*, dans le film de Paul Leni marqué par l’expressionnisme.
Comme sans doute aussi Bertrand Bonello pour son personnage de prostituée défigurée dans L’apollonide (2011).
"Comment vit une oeuvre littéraire sortie des mains de son auteur ?"
A travers les revues illustrées du XIXème, le théâtre, le cinéma et la bande dessinée qui ont donné leur représentation du héros et de l’univers de L’homme qui rit.
Un roman finalement adapté à toutes les sauces, y compris le roman-photo et le film de cap et d’épée.
Le film de Paul Leni sert de fil rouge à l’exposition qui débute avec quelques dessins de Hugo, et une section consacrée aux illustrations du roman parues au cours du XIXème.
Les costumes sont à l’honneur : maquettes du peintre et décorateur Jean Hugo pour un projet de film abandonné dans les années 1920, costumes du Footsbarn Theatre et de l’adaptation au cinéma de Jean-Pierre Améris (2012), avec aussi quelques dessins du décor de Franck Schwarz.
* Conrad Veidt a joué, entre autres, le somnambule du
Cabinet du Docteur Caligari, l’officier nazi de
Casablanca.
.
Gravure de Georges-Antoine Rochegrosse pour une édition illustrée de L’homme qui rit.