EXPOSITION PANORAMA 17 - TECHNIQUEMENT DOUCE
Le Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains
59202 Tourcoing
Jusqu’au 13 décembre
Panorama est le rendez-vous annuel de la création au Fresnoy, deux promotions d’étudiants (Alain Resnais et Bill Viola) y présentent leurs travaux, films ou installations.
Bien énigmatique, ce titre...
Techniquement douce est un scénario qu’Antonioni avait envisagé de tourner après Blow-Up, dans la jungle amazonienne. Il rêvait pour cela d’une caméra capable « de se biologiser », selon ses propres mots.
Au cours de l’année, pour le commissaire de l’exposition
Didier Semin, ce titre est apparu correspondre aux préoccupations des étudiants, pourtant de nationalités, de parcours et d’âges assez divers.
« Cette année, ils s’interrogent dans leur majorité sur les rapports du corps et de la technique. (...) L’irruption massive des technologies dites nouvelles tend à modifier notre rapport sensible au monde. »
« Regardant vers un passé encore proche, ou un futur complexe, des daguerréotypes et de la peinture à la cuve jusqu’aux aux soft robots (les nouvelles technologies accélèrent aussi les échanges entre les langues ...) et aux différents procédés d’images en relief, les étudiants posent, tous ou presque, la question, et rêvent à la douceur — et parfois à la dureté — de la technique, ou des techniques, que Le Fresnoy leur a donné la liberté d’expérimenter. » D.S
Ramy Fischler, L’image éclaire
Le designer, ici enseignant invité, conçoit des objets fonctionnels destinés à l’univers domestique, intégrant une image animée. Autrement dit, un film/luminaire à l’éclairage variable et narratif. Comme si le cinéma éclairait le monde.
Rikka Kuoppala, And that’s all I remember
L’installation évoque le jour du décès de sa grand-mère, les images projetées évoquent évènement historiques et souvenirs personnels.
L’écran (en forme de cercueil ? maison ?) est suspendu dans le vide.
Mapping et compositing de Paul Guilbert.
Chargée de la scénographie, Valérie Grall a assisté pendant l’année au « works in progress ». Puis elle a investi la grande nef (une ancienne salle de bal) et la mezzanine, reliées par un nouvel escalier, et ajouté une salle de projection. En logo : Jonathan Pêpe, Exo-biote
« Une sorte d’espace urbain en réduction », à la fois libre et structuré, sans que les œuvres se parasitent ou ne se fassent concurrence.
A gauche, Kai-Chun Chiang. A droite, Clio Simon
Depuis peu se développe un secteur de recherche appelé Soft-Robotics, portant sur des robots déformables fabriqués à partir de matières souples, une aspiration à un devenir oranique des robets.
L’installation met en scène des objets-sculptures en mouvement.