L’ENVERS DE L’HISTOIRE,
NAZANIN POUYANDEH
Galerie Sator Paris 3
Jusqu’au 27 février
«
Je suis sortie des Beaux-arts de Paris en 2005. La peinture figurative, c’est simple : c’était ringard » affirme
Nazanin Pouyandeh.
Passage des Gravilliers, la
galerie Sator consacre une exposition à cette peintre iranienne née en pleine guerre à Téhéran (1981), qui a fuit son pays après l’assassinat de son père, un intellectuel fervent défenseur des droits de l’homme.
Ses toiles sont comme les mille et une nuit vues en rêve, le traitement est innocent, le coup de pinceau séduisant. Mais à bien y regarder, la naïveté de la représentation cache un monde autrement plus inquiétant.
Nazanin Pouyandeh est aujourd’hui un des piliers de l’« Under Realism », un groupe d’artistes qui en France rassemble aussi Oda Jaune, Gaël Davrinche, Raphaëlle Ricol et l’Allemand Simon Pasieka. « Under realism se caractérise par un fort impact visuel, susceptible de déclencher de violentes émotions », déclare le groupe sur sa page Facebook. La figuration serait donc de retour, comme le note Marine Relinger de Télérama, elle évoque même un "gang-bang pictural" : Les choses ont, très récemment, évolué. Depuis les années 2010 surtout, la peinture opère un retour en grâce auprès des institutions, porté par la demande du marché : les collectionneurs, en effet, n’ont jamais cessé d’en acheter.
A travers leurs expositions collectives, chacun revendique - à sa manière- un style pictural et figuratif. Et s’élève ainsi contre une certaine « conceptualisation » de la peinture contemporaine, où l’idée tend à prendre le pas sur l’image.
« Nous sommes là pour créer de nouvelles images, issues d’univers personnels, de visions intérieures... Tout ce qu’on a voulu enlever à la peinture » (Kosta Kulundzic, peintre franco-serbe).