SUEURS FROIDES / VERTIGO
d’Alfred Hitchcock (1958)
Un coup de cœur de Valérie Valéro (ADC) :
« Vertigo, cette histoire d’amour fou dont je garde en mémoire des sensations fortes, la musique, et des images hypnotiques. Le vertige opère dès le générique avec les spirales colorées graphiques qui plongent dans l’œil. L’utilisation des couleurs tout au long du film tout aussi signifiantes : le rouge flamboyant du restaurant et du pont de San Francisco qui s’opposent au vert du passé... Le néon vert imprègne l’appartement de Madeleine d’une lumière irréelle…la voiture verte, la robe verte…
Mais au delà des images et des décors, c’est tout le film, toute la poésie des correspondances, le jeu de Kim Novak, la spirale de son chignon, et l’histoire d’amour désespérée qui me semble remarquable et pose la question, Qu’est-ce que la vie, la réalité ? » (V.V)
Production designer : Henry Bumpstead (1915-2006). Décorateur à la Paramount puis indépendant, il a signé depuis 1951 les décors d’une centaine de films, dont une douzaine pour Clint Eastwood, de L’Homme des hautes plaines à Lettres d’Iwo Jima.
Dans la scène du restaurant, seule se détache la couleur de la robe portée par Kim Novak. Le plan épouse le point de vue du détective (James Stewart) chargée de la prendre en filature, et qui la voit ici pour la première fois.