BELLE DE JOUR
de Luis Buñuel (1966)
Voilages et doubles rideaux, tissus de velours à frange, tapis anciens sur moquette, abat-jours en cuir, meubles japonisants, piano à queue...Somme toute l’intérieur cossu et rassurant d’un couple bourgeois du XVIème ardt, dans les années 60.
Curieusement, parmi tout ce classicisme, on remarque dans le salon des toiles abstraites imitant Picasso, Miro, Juan Gris... tous des révolutionnaires de la peinture. Peut-être le goût de Buñuel pour des compatriotes qu’il a pu connaître. A moins que l’abstraction ne soit un écho de l’inconscient de Séverine (Catherine Deneuve, de pied en cap en Saint-Laurent), jeune épouse modèle en proie à des fantasmes sadomasochistes.
Décors de Robert Clavel, chef décorateur de près de quatre-vingts films, souvent réalisés par Henri Verneuil et André Cayatte.