STALKER
d’Andreï Tarkovski (1979)
C’est l’autre coup de cœur de
Stéphane Lévy (ADC). « Quarante ans après l’avoir visionné, je me rend compte qu’on ne ressort jamais vraiment de Stalker. Depuis, je suis habitée par son esthétique. »
Un passeur nommé le Stalker guide deux hommes dans un territoire interdit, surveillé par l’armée et surnommé la Zone depuis qu’une météorite (ou bien des extraterrestres ?) l’ont rendu mortel. C’est là que se trouve une “chambre” où sont censés se réaliser les rêves les plus fous…
Plutôt qu’une épopée post-apocalyptique, c’est une quête existentielle dans la lignée des autres films de Tarkovski fondés sur la recherche du sens et de la transcendance.
Tarkovski cosigne les décors du film avec Aleksandr Boym. L’essentiel des extérieurs a été filmé à Talinn (Estonie), notamment dans une centrale électrique désaffectée.
Ruines suitantes, brume glacée, des images poétiques et inquiétantes surgissent d’un univers mental où l’eau est omniprésente, où l’on passe de la couleur au noir et blanc. Une fois pris par son rythme lent et hypnotique, on perçoit combien Stalker est aussi une expérience sonore, doublé et bruité de A à Z, et annonce Tchernobyl et le délitement de l’Union soviétique.
D’après https://www.lesinrocks.com/2016/06/10/cinema/actualite-cinema/5-raisons-de-revoir-stalker/
Au choix. (A droite, affiche française par Jean-Michel Folon)