TADZIO « LUMIÈRE NOIRE »
&
ALAIN PRAS « L’ÂGE DE FER »
Maison Européenne de la Photographie, Paris 4ème
Jusqu’au 5 juin
Tadzio présente
Lumière noire, une série d’images de constructions contemporaines réduites à des lignes et des masses.
De prime abord, difficile d’identifier les sujets de ces seize photos (presque) monochromes et sous-exposées. Certaines d’entre elles, les très grands formats, s’approchent délibérément de la peinture.
Le photographe a souvent travaillé la relation de l’homme à l’environnement urbain. L’oppression et la froideur de l’architecture tendent vers l’abstraction lyrique, et s’en trouvent curieusement atténuées.
« La "lumière noire" de Tadzio fait aussi penser à l’esthétique japonaise, d’abord par la pureté de ses lignes, mais encore parce qu’elles évoquent la notion de "ma", dans laquelle il n’y a pas de distinction entre le temps et l’espace. Pour l’artiste, chacune des images porte en elle cette idée d’un instant figé dans l’intervalle de deux objets : la bordure du bâtiment et le ciel infini. »
Autre forme de modernité, à l’opposé du minimalisme sombre de Tadzio. Alain Pars se passionne pour le tissu industriel et ses constructions, des forêts ordonnées de métal et de couleur. « Leurs couleurs et leur enchevêtrement répondent à de mystérieux codes, forcent son admiration pour le génie humain qui les a érigés dans le but avoué de faire progresser nos sociétés et par là même notre façon de vivre. »
L’âge de fer montre les ports, les usines, les raffineries… qu’il photographie depuis quatre décennies, et dont il sublime les qualités plastiques et graphiques.
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