KIAROSTAMI & AHMADVAND « REGARDS PERSANS » Musée de la Chasse et de la Nature Plusieurs fois par an, cet étonnant musée expose, en le mêlant à ses collections, le travail d’artistes contemporains. A chaque fois, le regard que porte l’homme sur l’animal se trouve au centre des œuvres. « Au fil de la visite, la projection de cinq vidéos d’artistes réalisées pas deux figures de la scène iranienne contemporaine permet de jeter un nouveau regard sur les collections. L’esthétisme et l’étrangeté de ces images animées viennent perturber le bel ordonnancement des œuvres du musée (…) le réalisateur Abbas Kiarostami et Morteza Ahmadvand revisitent leur tradition culturelle nationale dans laquelle la monde animal occupe une large place » (Claude d’Anthenaise, Directeur du musée). Dans l’espace d’exposition du RDC, Jean-Luc Chapin présente une série de clichés, noir et blanc ou couleurs, tous de formats carrés. Pour ce photographe de l’agence VU, « ...les chasseurs sont des passeurs qui l’aident à rentrer dans le paysage. L’action de la chasse fait appel à l’esthétique et recourt au sensible : lumières, ambiances, humidité, odeurs… » (C d’A). Le musée de la Chasse et de la Nature est installé dans un hôtel particulier construit par François Mansart au milieu du XVIIème, et le bâtiment vaut à lui seul le coup d’œil. Grâce à une muséographie originale, au milieu des décors d’époque, la visite est comme la découverte de l’antre d’un collectionneur ou d’une succession de cabinets de curiosités. Photo : Jean-Luc Chapin
JEAN-LUC CHAPIN « LA TABLE DES CHIENS »
Paris 75003, jusqu’au 29 septembre.
Des peintures, des objets divers et souvent étranges, reliés à la chasse ou au monde animal, couvrent les murs, s’accumulent du sol au plafond, sans la moindre légende (il faut se laisser à rêver, et ensuite aller aux informations). Les animaux naturalisés sont présents dans une proximité peu courante avec le visiteur, amenant une touche fantastique digne du Cocteau de La belle et le bête.
On avance, toujours surpris par les collections, sans de suite réaliser que des oeuvres contemporaines s’y sont s’introduites.