LA CHAMBRE DE SUBLIMATION, Bibliothèque nationale de France, Paris 75013 A la BnF, les expos font le grand écart. D’un côté Astérix et ses gauloiseries, de l’autre Mathew Barney, ex-performer acrobate et transformiste, aujourd’hui auteur d’une œuvre aussi étrange qu’ésotérique ou le mythe côtoie le transgenre. La chambre de sublimation, c’est 80 dessins réalisés par Matthew Barney entre 1988 et 2011, des storyboards et croquis liés à ses films ou installations. Une démarche maintenant devenue courante, celle d’un musée ou d’une institution patrimoniale qui s’amuse à confronter ses collections à l’univers d’un artiste contemporain. Projections du cycle Cremaster Dans les deux nouvelles salles de la Bibliothèque François-Mitterrand, le cinéma MK2 présentera The Cremaster cycle, plus de 8 heures de films divisés en 5 parties, produites et réalisées par Matthew Barney entre 1994 et 2002. Il y apparait lui-même, de même que Richard Serra, Norman Mailer ou Ursula Andress !!! Plus blockbuster expérimental que vidéo d’artiste, cette œuvre onirique qui fascine ou laisse dubitatif (c’est selon...) est une succession d’images de créatures mutantes, d’étranges matières organiques et de décors démesurés. Actuellement, Barney réalise une série de sept vidéos, River of Fundament, d’après un roman de Norman Mailer. Cette fois, il utilise un scénario et des acteurs professionnels. © Matthew Barney. Courtesy Gladstone Gallery, New York and Brussels.
DESSINS DE MATTHEW BARNEY
et
LE CYCLE CREMASTER
Jusqu’au 5 janvier 2014.
Certains sont présentés dans des vitrines sculptures conçues exprès pour l’occasion et qui intègrent « des œuvres exceptionnelles de la BnF, tels que des manuscrits enluminés médiévaux, des papyrus, des gravures (...) ainsi que des livres alchimiques rares et précieux, dans une démarche artistique inédite qui bouleverse la présentation traditionnelle des documents et transforme chaque vitrine en une œuvre originale ».
http://www.bnf.fr/fr/evenements_et_culture/anx_expositions/f.matthew_barney.html
Du 4 au 17 décembre.
On n’est pas loin de Greenaway ou Cronenberg, parfois même de Kubrick, avec une dose de kitsch musical hollywoodien.