GEORGES GASTE, UN ORIENT D’OMBRE ET DE LUMIERE « Je ne suis pas un Européen, je suis dans la pleine vie arabe » disait Georges Gasté, peintre orientaliste et photographe. Plutôt que les « charmes » d’un Orient idéalisé, ce sont les rues, la vie quotidienne, les visages du Maghreb ou de Palestine qui attiraient Gasté. Né en 1869, il passa la majeure partie de sa vie en Algérie, en Egypte et en même en Inde où il mourut prématurément en 1910. Atypique et solitaire de tempérament, ce peintre issu des Beaux-Arts se tenait loin du milieu pictural parisien, préférant les voyages et la rencontre avec les populations locales. Une cinquantaine de tableaux, peintures à l’huile, pastels… reflète la sobriété de son style, loin des sujets exotiques (harems, oasis et autres minarets…) chers aux orientalistes du XIXème siècle. Quatre-vingt photographies témoignent de l’Algérie, de l’Egypte ou de l’Inde dans les années 1910 et d’un regard de "reporter", moderne et dénué de tout colonialisme. Cent ans exactement après sa rétrospective de 1913, ce n’est pas le Grand Palais qui lui rend hommage, mais le Musée du Montparnasse, tranquillement niché dans une impasse derrière la gare.
Exposition au Musée du Montparnasse
Paris 75015, jusqu’au au 5 mai 2013.