RÉTROSPECTIVE DARIO ARGENTO
6 FILMS AU CINÉMA
La clé de l’énigme se cache dans le décor, à l’intérieur d’un tableau, sous l’enduit d’un mur ou dans un étage gardé secret.
Dario Argento a été le roi du « giallo », genre populaire du cinéma italien des années 60 à 80 et constitué de films policiers ou érotico-horrifiques. A l’époque, pas de casting prestigieux, pas de sélection en festival pour ce cinéma « bis » qui aujourd’hui a droit aux honneurs et sert même de modèle (voir le récent Un couteau dans le cœur).
Suspiria, 1977
Inferno, 1980
Chez Argento, l’expressionnisme est en scope et en couleurs, les dames bien-comme-il-faut sont des serial killer et les décors renferment des secrets de famille. Ce sont des demeures maléfiques de style néogothique ou art nouveau flamboyant. Elles peuvent aussi s’inspirer de Caligari ou des formes austères mussoliniennes.
Les Frissons de l’angoisse/Profondo rosso, 1975
Six de ses films restaurés sont actuellement dans les salles. Aux génériques, on trouve les chefs opérateurs Luciano Tovoli, Luigi Kuveiller ou Vitorio Storaro, le décorateur Giuseppe Bassan, Goblin et Ennio Morricone qui signent des BO expérimentales.
En vignette,
David Hemmings (le photographe de Blow Up) dans Profondo rosso