CYCLE L’ART DÉCO À L’ÉCRAN : Ciné-concert Retour dans les années 1920 avec la prochaine exposition de la Cité de l’Architecture : 1925, QUAND L’ART DÉCO SÉDUIT LE MONDE. Pour l’illustrer, un cycle de fictions et documentaires démarre le même jour avec la projection de L’Inhumaine, film rare et enfin restauré de Marcel L’Herbier. L’Inhumaine est surtout mémorable pour la réunion de plusieurs talents avant-gardistes de l’époque : Robert Mallet-Stevens, Fernand Léger, Paul Poiret aux décors et costumes, Pierre Chareau au mobilier, et Darius Milhaud pour une partition originale aujourd’hui perdue. C’est moins un chef d’oeuvre de mise en scène ou de direction d’acteurs qu’un témoignage historique sur les tendance esthétiques des années 20, l’expression d’un cinéma qui se rêvait comme synthèse des autres arts. Le film porte clairement la marque de l’architecte Mallet-Stevens, auteur au cinéma de plusieurs autres décors « Art-Déco » mais également de films d’époque, qui rêvait d’amener le modernisme vers le grand public. Pour lui, l’homme de demain ne pouvait être que « moderne » et le cinéma était une vitrine idéale pour l’y inciter. Le film sera présenté par Mireille Beaulieu (chercheur en histoire du cinéma, programmatrice et journaliste).
L’INHUMAINE, MARCEL L’HERBIER (1924)
Cité de l’Architecture et du Patrimoine Paris 75016
Samedi 26 octobre à 18h30.
Il sera projeté avec la musique originale d’Aidje Tafial, interprétée en « live » par un trio contemporain.
Les similitudes entre la maison géométrique de l’héroïne du film et certaines constructions de Mallet-Stevens ou d’autres architectes comme Rietveld sont frappantes. En somme, L’inhumaine est une curiosité, mais de premier ordre.