c’est Laurent Tesseyre qui représentait l’ADC à cette rencontre dont il nous transmet ce compte rendu :
ADC
Compte rendu de réunion de rencontre
Invitation de l’Inter association
par
SNTR
Syndicat National des Techniciens et Réalisateurs
SGTIF
Syndicat Général des Travailleurs de l’Idustrie du Film
la CGT
Sous la direction de
Laurent BLOIS, Délégué général, pour le Conseil Syndical
2 Mars 2011
Etaient représentés, les scriptes, les ingénieurs du son, les assistants mise en scène, le casting, les régisseurs, les chef opérateurs, etc . . .
Les sujets suivant ont été évoqués à bâtons rompus :
Le centre des débats a été l’affirmation de tous, sur la nécessité d’une nouvelle Convention Collective, si possible Elargie.
L’attachement historique à la convention de 57 modifiée 73, constituant sans doute une des difficultés à l’émergence d’un texte nouveau.
L’élargissement de la Convention Collective étant une reconnaissance du Ministère du travail qui permet de l’imposer à tous les producteurs, y compris à ceux dont les associations n’en seraient pas signataires.
Comme nous le savons une négociation est en cours sur la base de la proposition de l’API.
En gros :
Une grille serait acceptable par le SNTR, assortie d’un contrôle de la durée du travail, ce que certain jugeait irréaliste.
L’abandon de la base de 60h hebdomadaire comme durée maximum légale serait un préalable à la discussion.
Pour les Films sous financés soit ± 40% de la production française, Les réactions diverses ont montré que la nécessité d’une information claire sur le sujet est plus que jamais nécessaire pour pouvoir se prononcer. Le SNTR a lancé une pétition sur le sujet sur son site. Une nouvelle convention est perçue comme un garde fou, même sans être idéale, à l’image de la convention de l’audiovisuelle, ayant assurée un assainissement de la situation. Le SNTR croit possible à un délai de 12 à 24 mois avant une signature définitive. Laurent Blois du SNTR/SGTIF la CGT a souligné la nécessité de plus de transparence dans les négociations individuelles en dessous du tarif, non pour stigmatiser, mais pour avoir une image plus claire des conditions de rétributions réelles sur les films. La situation actuelle contenant des dérives préjudiciables à tous. Laurent Blois renvois a une étude commandée par le CNC à l’ADP (directeurs de productions) sur les pratiques en usage, disponible sur le site, je n’ai pas trouvé ce rapport ni sur leur site ni sur celui du CNC ni celui de l’ADP. La diversité des approches et la libre parole a conduit à l’expression par certains de la nécessité d’une application rigoureuse et à la lettre des textes, ce qui, pour d’autres est d’un irréalisme total tant nos métiers sont fait d’exceptions et de cas particuliers. La vigilance a été attirée sur la prudence face à un nivellement préjudiciable à cette libre diversité, surtout par les temps qui courent. Les rapports entre Syndicats et associations professionnelles ont été évoqués. Laurent Blois rappelant que les syndicats trouvent souvent leurs origines dans des associations professionnelles. SNTR/SGTIF la CGT est disponible et à l’écoute pour la médiation technicien/production même pour des salariés non syndiqués. Naturellement quelques pics furent lancés en direction du SNTPCT dans un climat malgré tout de respect. Laurent Blois se disait surpris de la réticence de Stéphane Pozderec à signer cette convention API modifiée, affirmant qu’il en était un des co-auteurs. Il apparaît à l’évidence qu’il est très difficile d’élaborer un texte tout terrain pour réglementer les pratiques de professions aussi différentes réunies dans une même industrie. Une question étant devons-nous parler de cet aspect de notre profession au sein d’une association professionnelle ou réserver ce discours à l’action syndicale ? Voilà en gros ce qui s’est dit sous l’égide des SNTR/SGTIF la SGT.
Laurent Blois du SNTR/SGTIF la CGT présentant le principe de salaires minorés, comme la moins mauvaise solution à essayer, avec une clause de revoyure à 24 ou 48 mois.
Les critères de définition des « Films Fragiles » ouvrant à dérogation salariale, seraient assortis d’un contrôle par une commission paritaire (CNC, Syndicats, techniciens, producteurs)
Voir la position du SNTR/SGTIF sur leur site :
http://sntr-cgt.org/index.php?option=com_content&view=article&id=943:pourquoi-une-petition-dans-le-cinema&catid=521:cinema&Itemid=61
Il a même été évoqué un alignement à la convention de l’audiovisuelle, les deux domaines d’activités étant souvent confondues dans l’exercice de nos professions.
Il nous l’enverra la semaine prochaine.
Accepter des films en dessous du tarif est de l’ordre de la liberté individuelle même si cela contient des risques.
La diversité des films et des modes productions étant un vecteur essentiel de la liberté d’expression.
Chacun semblait s’entendre sur la nécessité d’un dialogue fort et soutenu entre syndicats et associations.
La différence des points débattus au sein des deux structures ne semblant pas être aussi claire que ça pour tout le monde.
Le trait commun étant la marge entre les heures de tournage et les heures de présence effectives de certaines professions.