DOSSIER COULEURS
POSITIF N°614/615
Beau sommaire que celui du numéro juillet/août de la revue Positif, largement consacré à la couleur au cinéma.
Une première partie,
LES MAITRES DES COULEURS, est un hommage à quatre chefs opérateurs de renommée internationale, accompagné d’entretiens.
Mark Lee Ping Bing, Darius Khondji, Vilmos Zsigmond, Peter Suschitzky, tous ont travaillé dans plusieurs pays et pour des productions très diverses, contribué à des films importants aussi par le travail sur l’image.
Ils racontent leurs variations d’approche de la couleur en fonction du film et du réalisateur, leurs sources d’inspiration, leur rapport à la technique ou au cadre.
A la lecture de ces quatre entretiens, c’est le cinéma des 40 dernières années qui défile, en France, en GB et aux USA, à Taiwan et Hong-Kong, avec des images réalisés pour Caro/Jeunet, Altman, Boorman, Wong Kar Wai, Gray, Allen, Cimino, Cronenberg, etc.
« Je vais travailler avec Matteo Garrrone qui aime aussi être son cadreur, donc nous allons devoir nous partager la tâche à 50%.
Je pense très fortement et de plus en plus que notre travail de chef opérateur est lié au contexte, que nous ne pouvons pas opérer dans le vide et nous dire que l’on va faire une merveilleuse photographie sur un mauvais film. Un bon film exige le meilleur de chacun ; je ne pense pas qu’on puisse faire un beau plan dans une œuvre médiocre.
Je ne vais pas au cinéma pour voir de la belle photographie ».
Peter Suschitzky interviewé par Michel Ciment
Etes-vous au cadre ?
« Oui, je tiens souvent la caméra. Mais ce que je préfère, c’est donner mes instructions à un bon cadreur pour pouvoir me concentrer sur la collaboration avec le chef décorateur et le réalisateur ».
Vilmos Zsigmond interviewé par Hubert Niogret et Yan Tobin
Autre façon d’évoquer des figures incontournables du métier, les couples réalisateurs/chefs opérateurs sont évoqués dans un article sur Trufaut/Almendros et Greenaway/Vierny.
Une seconde partie,
LES COULEURS, s’intéresse à la façon dont le cinéma a employé quatre d’entre elles, le rouge, le bleu, le jaune, le vert. Comment il s’est approprié leur valeur symbolique ou dramatique, par exemple l’universalité du bleu, les fausses notes du jaune, le vert parardis ou enfer, le rouge et l’effet de flash.
En bonus, un article sur le « film noir » tournés en couleurs.
Ouverture de Marnie d’Alfred Hitchcock (1963), image de Robert Burks.
Un quai de gare désert, une femme avance tenant un sac jaune vif cadré au centre d’une image monochrome.
En logo : Millenium mambo de Hou Hsioa-hsien (2001), image de Mark Lee Ping Bing.