SERGIO LARRAIN,
Fondation Henri Cartier-Bresson Paris 75014 C’est dans les montagnes proches de Valparaiso que Sergio Larrain (1931-2012) a passé ses 30 dernières années, dans son Chili natal où il était revenu vivre presque en ermite, refusant les sollicitations et les expositions. L’exposition couvre les années d’apprentissage et les années Magnum, à l’aide de tirages d’époque, d’inédits et de dessins. Son œuvre de photographe ne couvre finalement qu’une période assez brève, de 1950 à 1964. Il avait intégré l’agence Magnum en 1960, suite à sa rencontre avec Henri Cartier- Bresson. A lire : Sud du Chili, 1957 © Sergio Larrain/Magnum Photos
VAGABONDAGES
Jusqu’au 22 décembre.
La fondation HCB a cependant obtenu son accord pour cette rétrospective, sans lien avec celle présentée aux Rencontres d’Arles l’été dernier.
On retrouve son mélange de social et de poésie, toujours en noir et blanc et souvent en format vertical. Larrain a parcouru l’Amérique du Sud et l’Europe : Paris et Londres, la guerre d’Algérie et la mafia sicilienne, et surtout la ville de Valparaiso qu’il a photographié depuis ses débuts, révélant à la fois sa beauté et ses enfants abandonnés, ses marginaux et ses déshérités.
Enigmatique et radical, pensant que son travail ne peut pas changer le monde, il se consacre de moins en moins à la photographie et de plus en plus à la méditation. « Je crois que la pression du monde journalistique – être prêt à sauter sur n’importe quel sujet – détruit mon amour et ma concentration pour le travail », écrit-il en1965.
Un essai photographique aux textes de Pablo Neruda et devenu un classique Valparaiso, éditions Hazan.
Une monographie complète en langue française ou espagnole, Sergio Larrain, aux éditions Xavier Barral.