Comme beaucoup d’autres associations professionnelles l’ADC s’est fortement impliquée lors des négociations relatives à la rédaction d’une nouvelle Convention Collective.
Lorsque le projet définitif de la Convention Collective dite API nous a été présenté, nous avons indiqué nos réserves quant à certains principes (heures d’équivalence, double grille de salaires pour les films sous-financés, ...) considérant que ce n’est pas aux salariés d’assumer des problèmes de mauvais ou de sous-financement.
Conscients qu’un texte de négociation réunissant salariés et producteurs ne pouvait être parfait, nous avons accepté, difficilement, ces principes, bien qu’inquiets de leur application pratique future (comment limite-t’on le nombre de films ayant accès à la grille B ? qui les contrôle ?, ...)
Mais nous avons surtout alerté les rédacteurs quant aux risques mortels qu’un certains nombre d’articles faisaient courir aux métiers et à l’organisation de la branche décoration.
Nos alertes étant restées sans réponse, nous avons lancé une pétition demandant :
l’application des heures d’équivalence à tous les techniciens de la branche décoration.
Le retrait du poste d’ensemblier-décorateur
la création du poste de Rippeur
Cette pétition a réuni plus de 2000 signatures en moins de 48 heures.
Le SNTR-CGT et le SNPTCT ont publié un communiqué commun pour soutenir nos demandes.
Mais, malgré nos différentes démarches, et le soutien de deux syndicats de salariés, le projet de texte de la CC API a été signé sans tenir compte de nos demandes.
Nos syndicats de salariés, se sont engagés, oralement, à appliquer nos demandes une fois le texte étendu.
Depuis que le texte a été signé, une importante majorité d’associations professionnelles ont, certes, apporté leur soutien à ce texte.
Mais, pour autant, nos profondes inquiétudes quant à la survie des métiers de notre branche et de son organisation restent inchangées.
Et nous sommes, plus que jamais, déterminés à ce que nos trois demandes essentielles soient entendues et appliquées.
Nous ne pouvons donc soutenir cette Convention Collective sans recevoir, préalablement, l’assurance officielle que nos demandes seront appliquées au plus vite.
Dans le cas contraire, nous n’hésiterons pas à mobiliser, par tous les moyens légaux, les quelques 8000 ouvriers et techniciens travaillant dans la branche décoration afin que nos métiers et l’organisation de nos équipes soit préservés.
L’Association de chefs Décorateur de Cinéma (ADC)