EXPOSITION PIERRE HUYGHE
Centre Pompidou Paris 75003
Jusqu’au 6 janvier 2014.
Une exposition "vivante" qui mélange films, photos et installations avec des performances live, aussi bien humaines qu’animalières.
Au début on hésite, on parcourt l’espace sans trop saisir le sens de ce spectacle étrange et désordonné. Puis progressivement, les œuvres finissent par se répondre : la brume qui tombe du plafond avec plus loin une patinoire et le film d’une expédition en antarctique, le masque lumineux d’un performer avec une statue au visage recouvert d’une vraie ruche, un chien (réel lui aussi) s’approchant d’une fourrure jetée au sol.
Huyghe fait la part belle au minéral et à l’organique. Il fallait créer un micro-climat pour présenter certains éléments « vivants », le centre Pompidou a donc repoussé ses murs et annexé une partie du terre-plein extérieur.
C’est un voyage mystérieux et poétique, parfois sombre, toujours intense. L’intensité, c’est bien ce que cherche Pierre Huyghe quand il redéfinit la notion d’exposition.
"Je m’intéresse à l’aspect vital de l’image, à la manière dont une idée, un artefact, un langage peuvent s’écouler dans la réalité contingente, biologique, minérale, physique. Il s’agit d’exposer quelqu’un à quelque chose, plutôt que quelque chose à quelqu’un."
"Ces choses ne dansent pas pour nous, elles sont indifférentes à notre présence, elles ne sont pas prises dans un filet qui les domestiquerait. Mais bien sûr elles intensifient ce qui est. Et par écho font du visiteur un témoin sauvage. Comprendre que l’on ne comprend pas, c’est préférer l’intensité à l’infantilisation."
* Ou L’Ecosystème de Pierre Huyghe, mais titre déjà utilisé par lemonde.fr…
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