DERRIÈRE LE MIROIR,
TRUCAGES ET JEUX D’OPTIQUES DANS LES FILMS DE RAOUL RUIZ
Conférence à la Cinémathèque française
Paris 12ème
Vendredi 6 mai à 14h30
« J’utilise le cinéma comme un miroir déformant. Je pars du fait que je vois la réalité avec les yeux et que le cinéma, à travers la distorsion, peut m’aider à capter des éléments de la réalité qui nous échappent. » (Raoul Ruiz)
Raoul Ruiz a toujours aimer jouer avec l’image, aussi bien dans ses premiers films, réalisés pour l’INA et quasi-expérimentaux, que dans ses dernières productions largement diffusées.
Dans ses films, utiliser des trucages directs répondait à une volonté de casser les codes narratifs, de créer une esthétique brouillant les repères de l’espace et du temps.
Sans doute aussi à une certaine nostalgie des trucages traditionnels et à l’envie de créer la magie du cinéma en « bidouillant » sur le plateau.
Pour Ruiz, tout se jouait durant le tournage, c’est sur le plateau qu’il fallait réaliser l’exploit et créer l’illusion.
Ses films font actuellement l’objet d’une rétrospective à la Cinémathèque, et le
Conservatoire des techniques de Laurent Mannoni propose la conférence :
Derrière le miroir : trucages, jeux d’optiques et effets d’étrangeté dans les films de Raoul Ruiz
Par François Ede, documentariste, directeur photo et proche collaborateur de Raoul Ruiz, et Élodie Boin-Zanchi, étudiante en Esthétique du cinéma à l’Université Paris 3.
Avec des extraits de films révélant les trucages utilisés par Ruiz : surimpressions, projections frontales, cache contre-cache, miroir semi-transparent, Simplifilm, lentilles coupées, etc.
Avec aussi des démonstrations de ces trucages directs appartenant aujourd’hui au passé.
Le temps retrouvé (1999)