La CIP-IDF invite à une rencontre suivie d’un apéro, lundi 25 juin à
18h30 au Théâtre de l’Échangeur, à Bagnolet, 59 av du général De Gaulle –
M° Gallieni
Pour se défendre, le savoir est une arme. Après "conséquence de
l’application du protocole Unedic", le nouveau manuel cap est paru
Ce nouveau manuel présente en détail les règles actuelles d’indemnisation À l’occasion de cette parution vous êtes invités à un moment de 18h30 : présentation du manuel ; où en sommes nous comment se défendre ? Le texte qui suit constitue une saisissante synthèse de ce que peut être Se défendre 1- Evitons d’abord le problème ressassé du réformisme et de 2- Ce n’est pas parce qu’il y a des lois, ce n’est pas parce que j’ai des 3- Dans l’expression « Se défendre », le pronom réfléchi est capital. Il 4- Se défendre demande donc à la fois une activité, des instruments et
du chômage des intermittents et leurs pièges. Cet outil, fruit de
l’expérience des permanences d’infos sur les droits, des procédures
juridiques et des actions collectives pour défendre et résoudre des cas
apparemment inextricables, face à Pôle emploi, la sécu et autres
institutions kafkaïennes, est enfin disponible : 68 pages à lire,
consulter et faire connaître pour éviter de se faire carotter par Pôle
emploi. À prix libre, il est également publié en ligne
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6167
rencontre. Une brève présentation du manuel préludera, nous l’espérons, à
des échanges sur ce que pourrait impliquer pour les intermittents, les
précaires et l’ensemble de la société la situation sociale et politique
actuelle.
20H30 : apéro grillade dans la cour du Théâtre de l’Echangeur
un rapport offensif à la légalité et aux institutions chargées de la
mettre en oeuvre, le rapport au droit de ceux qui refusent de se laisser
gouverner. La logique qu’il propose peut s’appliquer partout où
« ayant-droits » et collectifs sont engagés dans des batailles sur des
litiges en matière de droit social.
l’anti-réformisme. Nous n’avons pas à prendre en charge les institutions
qui ont besoin d’être transformées. Nous avons à nous défendre tant et si
bien que les institutions soient contraintes de se réformer. L’initiative
doit donc venir de nous, non pas sous forme de programme mais sous forme
de mise en question et sous forme d’action.
droits que je suis habilité à me défendre ; c’est dans la mesure où je me
défends que mes droits existent et que la loi me respecte. C’est donc
avant tout la dynamique de la défense qui peut donner aux lois et aux
droits une valeur pour nous indispensable. Le droit n’est rien s’il ne
prend vie dans la défense qui le provoque ; et seule la défense donne,
valablement, force à la loi.
s’agit en effet d’inscrire la vie, l’existence, la subjectivité et la
réalité même de l’individu dans la pratique du droit. Se défendre ne veut
pas dire s’auto défendre. L’auto-défense, c’est vouloir se faire justice
soi-même, c’est-à-dire s’identifier à une instance de pouvoir et
prolonger de son propre chef leurs actions. Se défendre, au contraire,
c’est refuser de jouer le jeu des instances de pouvoir et se servir du
droit pour limiter leurs actions. Ainsi entendue, la défense a valeur
absolue. Elle ne saurait être limitée ou désarmée par le fait que la
situation était pire autrefois ou pourrait être meilleure plus tard. On
ne se défend qu’au présent : l’inacceptable n’est pas relatif.
une réflexion. Une activité : il ne s’agit pas de prendre en charge la
veuve et l’orphelin mais de faire en sorte que les volontés existantes de
se défendre puissent venir au jour. De la réflexion : se défendre est un
travail qui demande analyse pratique et théorique. Il lui faut en effet
la connaissance d’une réalité souvent complexe qu’aucun volontarisme ne
peut dissoudre. Il lui faut ensuite un retour sur les actions
entreprises, une mémoire qui les conserve, une information qui les
communique et un point de vue qui les mettent en relation avec d’autres.
Nous laisserons bien sûr à d’autres le soin de dénoncer les
« intellectuels ». Des instruments : on ne va pas les trouver tout
faits dans les lois, les droits et les institutions existantes mais
dans une utilisation de ces données que la dynamique de la défense
rendra novatrice.