COLLECTION LAMBERT
LA DISPARITION DES LUCIOLES
Prison Sainte-Anne
Avignon 84000
Jusqu’au 25 novembre 2014
Pasolini regrettait
la disparition des lucioles, petits insectes luminescents qui copulent la nuit avant de mourir, également surnom donné aux prostituées italiennes.
Dans un texte de 1975, il évoquait leur disparition due à la pollution et en faisait la métaphore de la fin d’une époque, rongée par la société du spectacle.
En lui empruntant ce titre, l’exposition fait de chacune des œuvres présentées une luciole venant éclairer les cellules de la prison Sainte-Anne. Son hôtel de Caumont en Avignon étant fermé pour travaux, c’est là que la
Collection Lambert a imaginé de présenter un best-of de ses œuvres, en y joignant d’autres de la collection d’Enea Righi ou réalisées pour l’occasion.
Miroslav Tichy, Jana Sterbak, Louise Bourgeois, Kiki Smith, Roni Horn, Zoe Leonard, Joan Jonas, Barbara Blum, Trisha Donnely, Dominique Gonzales-Foerster, Jean Genet, François Xavier Courrèges, Jori Kovanda, Jonathan Hororitz, Nan Goldin, Philippe Parreno. David Lamelas, Loris Gréaud, Massimo Bartolini, Miroslaw Balka, Xavier Veilhan, Mathieu Pernot, Douglas Gordon, Anselm Kiefer, etc.... un générique vertigineux.
J’ai rêvé d’un autre monde installation de Claude Lévêque (2001) Lecture <!--/**/.oe-video .loading {background-image:url("prive/themes/spip/images/searching.gif")!important;background-size:auto !important;}/**/--></style> </div> <figcaption class="spip_doc_legende"> <div class="spip_doc_titre" style="max-width:600px;"><a href="http://www.youtube.com/watch?v=mX8J8NXEd4o" class="oe-title">Art Web Radio : Claude Lévêque, J'ai rêvé d'un autre monde, 2001</a> <span class="oe-author"><br/><span class="oe-author_par">par </span><a class="oe-author_name" href="https://www.youtube.com/@artwebradio4022">Art Webradio</a></span></div> <div class="spip_doc_titre oembed-source"><a href="http://www.youtube.com/watch?v=mX8J8NXEd4o" class='spip_url spip_out auto' rel='nofollow external'>http://www.youtube.com/watch?v=mX8J8NXEd4o</a></div> </figcaption> </figure> <p>Ce n’est pas la première fois que l’art s’installe dans des friches. Beaucoup plus rare, c’est une prison désaffectée depuis 10 ans qui accueille une exposition, dans ses dizaines de cellules bien alignées, le long d’interminables couloirs, dans des courettes à l’abri des regards. (Jacques Audiard l’avait-il visitée quand il préparait <i>Le prophète</i> ?)</p> <p>Les lieux ont bien sur été "nettoyés" mais délibérément laissés en l’état, chaque cellule renferme l’œuvre d’un artiste, écrin rongé par la patine du temps. <br class='autobr' /> Les murs craquelés, les inscriptions d’origine et les lourdes grilles <i>« donnent à la moindre oeuvre exposée une force qu’on n’imaginait pas au départ ». </i> <br class='autobr' /> (Eric Mézil, directeur de la Collection Lambert)</p> <p>Il est vrai que les installations, photographies, films, sculptures... entrent dans un dialogue avec les murs décatis et l’atmosphère monacale. <br class='autobr' /> Celles qui évoquent de près ou de loin la solitude collent parfaitement au lieu, les autres sont vampirisées par lui tant il transmet un trouble, une fascination poétique et morbide. Mais qui justifient la visite.</p> <p>Même vide, la prison Sainte-Anne vaudrait le détour pour qui aime les lieux abandonnés, les murs chargés d’histoire, fusse-t-elle autant chargée de souffrance.<br class='autobr' /> Caché derrière le Palais des Papes, le bâtiment est un bel exemple d’architecture pénitentiaire de la fin du XVIIIème, et l’exposition évoque aussi son histoire mouvementée.<br class='autobr' /> .<br class='autobr' /> <span class='spip_document_11729 spip_documents spip_documents_left' style='float:left;'> <img src='IMG/jpg/lambert-prison-3.jpg' width="1000" height="747" alt="" /></span><br class='autobr' /> <i>Heaven</i>, Miroslaw Balka (2010)</p>