A l’occasion de la sortie du dernier opus des aventures d’Astérix et Obélix, nous avons rencontré Françoise Dupertuis, la décoratrice du film.
- Comment abordez-vous la lecture d’un scénario ? - Quelles sont vos sources d’inspiration ? - Comment exprimez-vous vos idées ? - En quoi avez-vous changé depuis vos débuts ? - En trois mots, cinéma/télévision quelle différence ? - Vos expériences à l’étranger ? - Un film qui vous a marqué ou influencé ? - Un décor qui vous a fait rêver ? - Votre plus belle aventure ? - Quelques mots sur « Astérix et Obélix : au service de sa majesté » ? * Téléfilm de Hervé Hadmar, 2009
Je le lis une première fois très rapidement pour avoir une sensation et une vision rapide de la structure narrative, ensuite je le lis plus attentivement en regardant de plus près son contenu afin d’en discuter et de pouvoir faire des propositions.
C’est variable en fonction des films. Cela peut-être de la peinture, de la photo, de la littérature ou d’autres films, ou des choses vécues.
Là aussi c’est en fonction des films ; sur certains, c’est en réaction à quelque chose d’existant : repérages ou autres… Sur d’autres, c’est un système de réflexion en escaliers, où une idée en amène une autre et ainsi de suite, sans m’interdire quoi que ce soit.
J’ai certainement gagné en assurance et je pense que j’arrive mieux a synthétiser mes réflexions, donc à les faire comprendre.
Difficile à dire. En télévision, je n’ai fais que Pigalle*, et honnêtement, en dehors de la durée scénaristique je n’ai pas vu de différences.
Là aussi tout dépend des films et de la raison qui fait que l’on se retrouve à l’étranger….Généralement, sauf à se retrouver totalement en porte-à-faux entre ce qu’il faut réaliser et le pays dans lequel on se trouve, mes expériences à l’étranger sont plutôt concluantes, même si cela n’est pas toujours facile et qu’il faut être bien épaulé et secondé par quelques collaborateurs de confiance.
Je dirai que les films de Daniel Schmid et de Werner Fassbinder ont été déterminants dans mon regard sur le cinéma
Difficile d’en choisir un, je dirai les films de Scorsese mais aussi ceux de Kubrick !
Astérix, forcément…
Une aventure humaine et artistique formidable, une vraie opportunité de s’exprimer (contrairement aux films d’époque, qui eux sont tenus dans une historicité). Astérix propose une réflexion libre, sans autres limites que celles de maintenir le sens de la BD. Donc des possibilités créatives hors normes, des décors pharaoniques construits parfois dans des sites invraisemblables avec des équipes immenses et variées (artisans, charpentiers, paysagistes…) et de l’artisanat local. Bref un joli cadeau !