CIRCULATION(S)
Centquatre-Paris 19ème
Prolongation jusqu’au 7 août !
« Nous sommes tous embarqués sur le même bateau ivre. Certains se crispent et regrettent l’Europe aux anciens parapets.
D’autres, et nous en sommes, voient dans ce monde en crise l’occasion de déployer de nouvelles bannières, de solliciter de nouvelles énergies et de redéfinir de nouvelles utopies. Plus que jamais, le monde a besoin de visionnaires.
Si nous avons créé le
festival Circulation(s), si nous défendons une cohorte de jeunes photographes issus de toute l’Europe, c’est parce que nous croyons que les artistes portent à leur façon ce feu sacré.
Dans un monde menacé par le repli identitaire et la radicalisation, dans une société contemporaine obsédé par la performance économique, c’est à eux que nous nous adressons pour redéfinir les vraies valeurs et reconfigurer notre époque.
Nous croyons en eux et nous avons raison. Ils sont 51 cette année à exposer leurs oeuvres au
Centquatre-Paris et il faudrait être aveugle pour ne pas voir à quel point leurs images poétiques, irrévérencieuses, incarnées, nous rechargent en énergie – que cette énergie passe par la colère ou le réenchantement, l’humour ou la désillusion. »
Extrait de l’éditorial
http://www.festival-circulations.com/edito/edito-2016/
Laurent Kronental
Souvenir d’un futur
Fasciné par l’interaction entre le paysage urbain et ses habitants, Laurent Kronental a réalisé sur les grands ensembles de la région parisienne. Lors de leur construction, ces bâtiments étaient avant-gardistes ; désormais, ils relèvent d’espaces relégués de la région parisienne.
Ana Filipova Arctic Coal Miren Pastor Blank paper Photo en vignette : Lise Lacombe L’habitant des travers
La série dépeint Svalbard, une île isolée où Norvège et la Russie sont présents depuis l’ouverture de mines de charbon dans les années 1920.
Ses habitants constituent une société masculine qui n’y réside que pour un temps limité : Svalbard demeure un simple lieu de travail, figé dans le passé depuis sa construction.
La photographe considère l’adolescence comme un archétype du changement. Son projet évolue à mesure que les adolescents qu’elle photographie continuent à grandir, construisant leur propre identité.
Cette série est extraite d’un projet en cours, La Tierce des Paumés, un vaste reportage sur les modes de vie qui échappent à cette masse dite « société », adoptés par des êtres dissidents par leur singularité.