RAWVISION, 25 ANS D’ART BRUT Halle Saint-Pierre Paris 75018 L’art brut a son temple parisien, la Halle Saint-Pierre, mini-pavillon Baltard coincé à Montmartre entre les touristes et les rouleaux de tissu vendu au mètre. En exposant quatre-vingt artistes du monde entier, le lieu célèbre le 25ème anniversaire de Rawvision, revue basée à Londres et consacrée à l’art brut. Après le concept d’art brut inventé par Jean Dubuffet en 1947, l’expression est devenue, inévitablement, quelque peu fourre-tout. En somme, une forme d’art hors-norme, primitive, impulsive, loin des codes culturels et libre de toute "école" esthétique, pratiquée par des autodidactes, des personnes vivant en marge de la société par choix ou par contrainte ("fous", malades, exclus...) Leurs oeuvres sont tour à tour plaisantes ou étranges, voire dérangeantes. On y voit un perception particulière « qui préfère le visionnaire au visible, la vision intérieure aux apparences du monde réel », selon Martine Luzardy, directrice de la Halle Saint-Pierre. Elle explique ainsi l’engouement que connait actuellement l’art brut :
Jusqu’au 22 août 2014
La revue Rawvision la décline ainsi : outsider art, neuve intention, marginal art/art singulier, folk art/contemporary folk art, self-taught art, visionary art/intuitive art, naïve art, visionary environments.
« Les gens sont lassés de la création contemporaine officielle, ultra conceptuelle et élitiste, pour lequel il faut avoir des codes. L’art brut est éminemment humain et nous ramène à la question du sens, (...) il nous montre la face cachée de ce que nous sommes ».