GEORG BASELITZ, LE CÔTÉ SOMBRE Galerie Thaddaeus Ropac L’artiste allemand expose des dessins, des peintures, des sculptures monumentales en bois ou en bronze, et ce sont celles-ci qui frappent le plus le visiteur. Elles sont nées d’une double influence, épurées comme des sculptures africaines, torturées à la façon des figures expressionnistes. Baselitz, né en 1938 dans l’ex-Allemagne de l’Est, s’est d’abord consacré à la peinture, préférant les grands formats. S’il peint dans sa jeunesse des nus qui créent le scandale, s’il présente des toiles à l’envers, c’est toujours pour rendre l’œuvre plus forte et jamais dans un esprit de provocation gratuite. Par la suite, il privilégie la sculpture qu’il juge « moins cryptée qu’un tableau, plus directe, plus lisible » selon ses propres termes. « A ce travail du bois, succède celui du métal et de la patine, sombre, la sculpture de bois étant moulée et fondue. Par cette métamorphose matérielle, chaque figure se trouve unifiée et, si l’on peut dire, durcie. Isolées, en groupe ou en couple, ces hautes statues qui réduisent l’anatomie à un squelette tordu et la tête à une masse plus ou moins ovoïde relèvent tantôt du tragique, tantôt du tragi-comique » Source photo : ropac.net/exhibition/le-cote-sombre
Pantin 93500
Jusqu’au 2 novembre
Il travaille ici le bois, sans chercher à le caresser dans le sens des veines ou des nervures, s’attaquant (physiquement aussi) à des billes de bois de plusieurs mètres de haut.
(Les effets saisissants de Georg Baselitz, Philippe Dagen, Le Monde.fr)