MATÉRIALITE DE L’INVISIBLE
L’ARCHÉOLOGIE DES SENS
Exposition au Centquatre, Paris 19ème
Jusqu’au 30 avril
Au 104, ils sont dix artistes à explorer notre rapport à l’environnement, à la nature et - par conséquent - à notre histoire.
Le circassien
Johann Le Guillerm a conçu des sculptures mobiles dont les micro-mouvements sont dues aux forces naturelles.
Hicham Berrada fait vieillir l’acier de façon accélérée, le duo
Agapanthe s’intéresse au sucre dont il invente des archives imaginaires.
Julie Ramage travaille la dimension anthropologique et imaginaire de l’os.
Les autres artistes :
Ali Cherri, Miranda Creswell, Nathalie Joffre, Anish Kapoor, Ronny Trocker.
Entre art et science, leurs installations proposent une nouvelle manière de regarder autour de soi, de comprendre et d’interpréter la nature.
Que nous sommes l’histoire, Julie Ramage
Installation composée de 23 photographies au collodion humide sur plaque de métal, tirées sur papier d’art, sous caisse américaine en acier, environnement sonore.
Courtesy Le Centquatre-Paris, © Julie Ramage
Photographiés avec un procédé ancien, des os humains et des fragments d’os animaux, issus d’archives archéologiques.
« Fouiller les mémoires ou les sols peut mener à bien des découvertes, y compris celles auxquelles on ne s’attend pas. Les artistes, comme les archéologues, ont coutume de chercher et creuser sans savoir exactement ce qu’ils vont trouver. Et aucune trouvaille n’est définitive, chacune menant à composer et recomposer des histoires et l’Histoire. »
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Les imperceptibles, Johann Le Guillerm. Photo Philippe Cibille
Trois machines avancent, imperceptiblement, sous l’action de goutte à goutte, de buée, ou par la dilatation de pois chiches !
« Elles nous invitent à une promenade mécano-durable à travers le temps qui s’écoule et les énergies qui agissent sans même que l’on y prête attention. »
En vignette : au premier plan La Calasoif, goutte à goutte sur cales gondolantes. 17 litres. Avance de 31 cm en 24 h.
Courtesy Le Centquatre-Paris, © Johann Le Guillerm,