C’est avec une très grande tristesse que nous venons d’apprendre le décès de Bruno Via, assistant décorateur d’expérience, ami et collaborateur fidèle d’un certain nombre d’entre nous.
un mot de riton dupire-clément :
Bruno s’est éteint vendredi 12 août après avoir lutté comme un lion contre la maladie. Celui qui ne lâchait jamais rien et qui se démenait toujours comme une teigne (il aimait que je définisse ainsi sa pugnacité) a été vaincu par plus fort que lui hélas.
D’abord rippeur, Bruno était ensuite devenu un régisseur d’extérieur matériaux hors pair, avant de devenir assistant déco.
D’origine calabraise, sa tête de pioche et son caractère éruptif avaient fait de lui un assistant d’une redoutablement efficacité, notamment dans l’organisation et la mise en place des décors : ne jamais rien céder pour obtenir le meilleur :
« On est pas des baltringues, hein ! »
J’ai connu Bruno il y a un peu plus de 20 ans, alors qu’il était rippeur et qu’il m’a rejoint sur
Le Parfum de la dame en noir, mon premier long-métrage en tant que chef déco, et c’est à l’occasion d’une traversée tempétueuse et risquée en Méditerranée qu’il avait déjà fait preuve de sa hardiesse : il n’avait pas hésité à remonter et redémarrer un camion qui glissait inexorablement vers l’arrière de la barge, balloté par la houle et le roulis. Ne jamais s’avouer battu… Tout Bruno était déjà là. Il rigolait encore de cette aventure des années après.
Bruno travaillait encore avec moi au printemps lorsque le cancer s’est de nouveau manifesté après qu’on a cru qu’il l’avait terrassé moins d’un an plus tôt à force de ténacité et de volonté farouche ; contre la maladie, il a fait preuve de la même détermination et de la même hargne que dans le travail :
« on ne lâche rien ! »
So long Nobru ! Punk attitude forever !
Toutes nos pensées vont à ses enfants Antoine, Léna, Mona, et Angelo, à sa famille et à ses proches.
Les obsèques de Bruno se tiendront vendredi 25 août à 13h30 au crématorium du Père Lachaise.