Les différentes branches de la CGT ont régi très favorablement à l’annonce surprise de la ministre de la culture et de la communication de son soutien à l’extension de la convention de l’API.
Le syndicat des professionnels de l’industrie du cinéma et de l’audiovisuel se félicite que "la Ministre de la Culture et de la Communication intervienne ... en faveur du droit sur le dossier convention collective de la production cinématographique et se déclare favorable à l’extension du texte signé par la quasi-totalité des organisations syndicales de salarié(e)s".
"Le texte signé est le fruit d’un compromis respectueux des niveaux historiques de rémunération dans le cinéma, lesquels ont servi de référence plus largement à l’ensemble des secteurs de l’audiovisuel. C’était le mandat que nous avions, poursuit le Spiac CGT.
Soucieux de préserver la production cinématographique dans son ensemble, nous avons souhaité accompagner l’accord du 19 janvier d’un texte permettant durant 5 années de préserver la diversité de notre cinématographie en acceptant une amputation de nos rémunérations. Le temps d’une remise à plat de la politique du cinéma" poursuit le syndicat dans son communiqué faisant référence au volet dérogatoire du texte de l’api autorisant la possibilité 40 films par an à moins de 2M€ à ne pas respecter le barème.
Pour l’organisation, "Un pas important est franchi dans la voie de l’extension d’un texte dans la production cinéma, nous appelons la profession dont la mobilisation nous a permis cette avancée à rester vigilante dans l’unité la plus large, mais le travail est loin d’être achevé".
De son côté la CGT spectacle, qui évalue de 500 à 600 le nombre de manifestants techniciens ou artistes interprètes (une centaine selon l’AFP) réunis hier Place du Palais royal à Paris à l’occasion de la réunion du CNPS qui se réunissait sur tous les sujets sociaux du secteur et notamment la convention collective de la production cinématographique, estime notamment que "le texte conventionnel sur le cinéma conclut le 19 janvier 2012 entre l’Association des producteurs indépendants (API) et tous les syndicats de salariés à l’exception de la CFDT sera, comme nous le revendiquions, inscrit à l’ordre du jour de la sous-commission d’extension le 28 janvier prochain.
De la sorte, ce texte conventionnel, qui doit être complété par des dispositions pour les artistes interprètes, les figurants et les personnels sous contrat à durée indéterminée (CDI), sera applicable par tous les producteurs. Il s’agit là d’une avancée sociale importante, qui renvoie aux crédits d’impôt au bénéfice des secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, de la postsynchronisation et du doublage, qui vient d’être adoptée par le Parlement".
Sarah DROUHAUD pour le film français