Lors de la réunion du conseil national des professions du spectacle, qui s’est déroulée ce matin Rue de Valois, une nouvelle étape a été franchie pour les tenants de la convention collective signée le 19 janvier 2012. Lors du CNPS, la ministre de la Culture et de la Communication a pris note qu’il y avait un nouveau texte de convention collective de la production cinématographique, celui proposé par l’APC, le Spi, l’UPF et l’APFP. Pour autant, la ministre a indiqué, toujours selon plusieurs participants, que comme les organisations syndicales salariées ont refusé la médiation – ce que conteste vivement la CFDT qui a clairement dit qu’elle était prête à négocier ainsi que les syndicats non signataires – proposée par les syndicats de producteurs précités, le ministère de la Culture ne n’opposerait pas à ce que le texte de convention collective négocié entre l’API, le SNTPCT et la CGT, et rallié par les techniciens de FO et de la CFTC, soit proposé pour avis en sous-commission de convention collective aux partenaires sociaux pour avis d’extension. Celle-ci devant se réunir normalement le 28 janvier. Le directeur général du travail a, lui, constaté qu’il n’y aurait pas de refus par opportunité (un des motifs de refus d’extension de la convention collective) de la ministre en cas de demande d’extension de la convention collective. Il s’agit donc d’une étape supplémentaire franchie, favorable aux signataires du texte du 19 janvier 2012. Au CNPS, les présidents de syndicats de producteurs non signataires, vivement opposés à cette extension, ont fait valoir les conséquences néfastes pour la filière de l’extension de ce texte. Ainsi Alain Terzian, président de l’UPF, a mis en avant les conséquences très dommageables de cette convention qui conduirait à supprimer 60 à 70 films, sachant que ce sont ceux des cinéastes de demain. Il a demandé à la ministre de prendre le temps d’examiner le texte, qui permet de maintenir la diversité du cinéma français. Le nombre de films à petit budget en moins est évalué dans une fourchette de 39 films pour le SNPCT à 70 films pour les syndicats non signataires. Pour la CFDT, l’extension de ce texte équivaudrait à "un véritable massacre" estime son représentant René Fontanarava. "Si le ministère de la Culture et le CNC veulent sacrifier le cinéma français, qu’ils en prennent la responsabilité". Sarah DROUHAUD pour le film français