3 FILMS de KENNETH ANGER
INFERNO de DARIO ARGENTO
Présentés par Claude Lévêque
Vendredi 25 avril à 18h30
à l’Auditorium du Louvre
Paris 75001
Un grand éclair de néon rouge, matériau de prédilection de Claude Lévêque, est suspendu sous la pyramide de I.M. Pei.
Le Louvre a invité le plasticien pour cette installation (à voir de préférence la nuit) avant d’autres à suivre tout au long de l’année à venir.
Claude Lévêque et l’éclair de néon rouge en cours de fabrication.
Le 25 avril, il présente à l’Auditorium les films qui l’ont marqué et peut-être inspiré son oeuvre d’artiste. D’autre part, Inferno (1980, 35 mm) une perle de l’italien Dario Argento, un de ces cinéastes qui font du décor un personnage à part entière, et qui dans son cas aime le styliser et en affirmer l’artifice. Argento n’a longtemps été connu que des aficionados du fantastique car ne tournant que des films "mineurs", des giallo, thrillers à la fois horrifiques et oniriques dont la principale ambition est de plonger le spectateur dans le rêve et la peur. Avec Suspiria et Les frissons de l’angoisse (titre original : Rouge profond, tout un programme !), Inferno fait partie d’une trilogie tournée à la fin des années 1970 où le réalisateur "met en scène le cheminement initiatique de jeunes personnages à travers des récits et des espaces hantés". Car de film en film, les héroines d’Argento se perdent dans de vastes demeures habitées par des forces maléfiques, dans des décors au style toujours décalé (néo-gothique, art nouveau...) et à la géométrie appuyée. Comme les deux autres titres, Inferno est -aussi- le film d’un décorateur, Giuseppe Bassan, et bien entendu, c’est dans l’architecture de la maison que se trouve la clé du mystère. Images du film Inferno
D’une part, 3 des premiers courts-métrages en 16mm de Kenneth Anger, cinéaste-culte et grande figure du cinéma expérimental :
Rabbit’s moon (1950-1979), Puce moment (1949-1970, Eaux d’artifice (1953) pour "une expérience surréelle, hallucinatoire du cinéma". (cf programme de l’Auditorium)
Les lieux baignent dans des lumières bleues ou rouges et la couleur devient aussi expressionniste que les décors.