CEIJA STOJKA (1933-2013)
UNE ARTISTE ROM DANS LE SIÈCLE
La Maison rouge, Paris 12ème
Jusqu’au 20 mai
Rom, peintre autodidacte et rescapée des camps.
Ceija Stojka a été déportée à l’âge de dix ans et a survécu à trois camps de concentration.
Bien plus tard, en 1988, chez elle à Vienne, elle se lance dans une œuvre écrite, dessinée et peinte qui raconte l’histoire de sa vie. Pendant vingt ans, elle dessine et peint tous les jours, sur du papier, du carton fin ou de la toile.
« Elle-même a séparé ses œuvres en deux.
Il y a les "sombres" (dunkle Bilder), la guerre et les camps, dont beaucoup de dessins au pinceau noir, comme ces femmes mises à nu à Auschwitz. Leurs corps serrés les uns contre les autres emplissent la toile entière, mais vus d’en bas, à la hauteur des yeux d’une petite fille. (…)
Et il y a les "œuvres claires" (helle Bilder), roulottes et madone au milieu de fleurs aux couleurs éclatantes. »
Florence Aubenas, extrait de "Ceija Stojka, une œuvre arrachée à l’oubli", pour M le Monde le 25/02/17
Sans titre, 1993, acrylique sur carton.
© Ceija Stojka, Adagp, 2017. Courtesy Hojda et Nuna Stojka
En vignette,
Sans titre, sans date, acrylique sur carton.
© Ceija Stojka, Adagp, 2017. Courtesy Galeria Kai Dikhas