55ème EXPOSITION
D’ART CONTEMPORAIN À VENISE
Jusqu’au 24 novembre 2013
Une bonne raison de (re)voir Venise en évitant les hordes de touristes et les gondoles rutilantes : la biennale, manifestation vieille de près de 120 ans, devenue une des plus célèbres expositions internationales d’art contemporain. Elle vaut largement le détour autant pour les œuvres que pour le cadre où elle se tient.
D’abord le premier site historique, les
Giardini, un parc bordant la lagune. C’est là qu’ont été progressivement édifiés les pavillons permanents de chaque pays exposant (ils sont aujourd’hui 89) qui y présente ses artistes.
Ce sont des curiosités architecturales signées par des grand noms (Alvar Alto pour la Finlande, Carlo Scarpa pour le Vénézuéla…) ou par des bâtisseurs officiels plus ou moins oubliés. Aujourd’hui, ils font figure de pastiches, révélant les styles nationaux qui tout au long du XXème siècle ont semblé les plus représentatifs d’un pays.
Juste à côté, l’
Arsenal, cadeau de la Marine à la Biennale. En 1999, elle en a reconvertit les anciens bâtiments (entrepôts, corderie...) ouverts sur une vaste étendue d’eau immobile, à mille lieux de l’agitation de la ville, tout en conservant les traces de l’ancienne activité de ces chantiers navals.
L’Arsenal abrite les œuvres de quelques 150 artistes, tous pays confondus, autour d’une exposition dont le thème 2013 est The encyclopedic Palace, définie comme " le désir de tout voir et tout connaître, et le moment où ce désir devient obsession", selon son curator Massimiliano Gioni.
Enfin, faute de place, les nouveaux pays participants sont répartis entre l’Arsenal et les anciens
palazzi de la ville, nobles palais vénitiens qui s’ouvrent au public et confrontent leur passé aux installations contemporaines.
2 jours suffisent largement pour se faire une bonne idée des dernières tendances des arts plastiques sous toutes leurs formes, avec aussi une bonne part donnée au dessin, à la photo et la vidéo. Grosse fatigue, vidéo de l’artiste française Camille Henrot a été récompensée cette année par le Lion d’argent.
En logo, une installation de Sarah Sze au pavillon américain. Une accumulation ordonnée de minuscules objets quotidiens reliés entre eux dans le mouvement, la tension, l’équilibre.
« East shadow installation », de Rashad Alakbarov, pavillon de l’Azarbaijan au Palazzo Lezze. Le reflet d’une structure chaotique devient un motif ordonné et harmonieux.
Dans le bassin de l’Arsenal, des musiciens surgissent en barque d’un bâtiment en ruine, une performance musicale de l’islandais Ragnar Kjartansson.
Le pavillon de la Pologne construit en 1934 ( ?) dans les Giardini.