LE LYNX NE CONNAIT PAS DE FRONTIERES
Exposition à la Fondation Ricard
75008 Paris
Jusqu’au 9 mai 2015
Derrière ce titre poétique, une réalité politique. Quarante ans de dictature (celle de Salazar, de 1932 à 1974) ont longtemps forcé les artistes portugais à la mobilité. Beaucoup se sont exilés, se sont enracinés là ou ils pouvaient.
Comme le lynx, animal chassé au Portugal et menacé de disparition, qui trouva refuge en traversant les frontières.
Inconsciemment, la scène artistique portugaise, bridée pendant 4 décennies, se nourrit aujourd’hui de cette histoire. La Fondation d’entreprise Ricard présente des artistes de différentes générations :
Fernando Calhau, Joana Escoval, Otelo Fabião, Ângela Ferreira, André Figueiredo, Carla Filipe, Igor Jesus, Musa paradisiaca, Oficina Arara, Diogo Pimentão.
Hormis Pimentao, tous exposent pour la première fois à Paris.
La commissaire de l’exposition, Joana Neves, assume la difficulté à définir un courant dans la scène art portugaise contemporaine. Chez les artistes qu’elle a sélectionné, elle trouve en commun le thème du cadre et de la frontière.
« Un dialogue s’instaure autour de ce désir d’universalisme pour lequel l’abstraction et le modernisme apportent une solution idéale ; de filiation (la famille que nous avons et celle que nous constituons) et de l’idiosyncrasie en tant que désir constructif. »
Musa paradisiaca, Joana Escoval, Otelo Fabião, Fernando Calhau.
Photo : Aurélien Mole / Fondation d’entreprise Ricard.
En logo : Ângela Ferreira, Mount Mabu, 2013 / Otelo Fabião, Jangada provisoire, 2014. Photo : Aurélien Mole / Fondation d’entreprise Ricard.