LES RENCONTRES DE LA PHOTOGRAPHIE
Arles 13200
Jusqu’au 25 septembre
Chaque été à Arles, on peut faire le plein d’expositions et d’évènements autour de la photo. Avec cette année, la ligne Maginot, la bande à Hara-kiri, des costumes rituels japonais, des monstres de cinéma...
ALEXANDRE GUIRKINGER
Ligne Maginot
« Tout le monde a entendu parler de la ligne Maginot mais peu sont capables de la décrire. Son nom résonne comme un réceptacle à fantasmes. (…)
Les bunkers que j’ai choisis et photographiés sont ceux dont la forme ou la silhouette entraînent l’image vers autre chose que l’enregistrement matériel d’une frontière : une sorte de décor de science-fiction, une trace de land art, une architecture moderniste, un géoglyphe contemporain ». (Alexandre Guirkinger, qui a photographié le rempart aux 7000 bunkers pendant dix ans).
En vignette, Fossé antichar dans l’ouvrage du Hackenberg à proximité de Vecking (Moselle), Alexandre Guikinger, mai 2007.
ALINKA ECHERVARRIA CHARLES FRÉGER MONSTRES, FAITES-MOI PEUR ! HARA KIRI PHOTO Toutes les expos sur https://www.rencontres-arles.com/C.aspx?VP3=CMS3&VF=ARLAR1_460_VForm&FRM=Frame:ARLAR1_463
Nicephora
Le projet de la photographe s’inspire « du personnage de Nicéphore Niépce et de son acte fondateur (invention de la photographie, ndlr).
S’intéressant à la représentation des femmes, elle tisse des liens historiques, techniques et philosophiques entre les collections du musée et la céramique. Elle utilise le vase comme symbole de la féminité, comme vecteur d’allégories mythologiques ».
Précessions du féminin, simulation VIII et V, 2016. Alinka Echeverria / Résidence BMW au musée Nicéphore Niépce.
Yokainoshima
« Charles Fréger explore les figures masquées rituelles du Japon rural. En faisant leur inventaire, "Yokainoshima" dépeint le visage des campagnes japonaises.
"Yokai", "oni", "tengu" et "kappa", que l’on pourrait définir comme spectres, monstres, ogres et farfadets, sont autant d’incarnations de ces figures rituelles imaginées par l’homme pour tenter d’apprivoiser les éléments et de donner sens aux événements naturels. » (Raphaëlle Stopin)
Charles Fréger, PAANTU, Shimajiri, Miyakojima, préfecture d’Okinawa.
Un regard oblique sur les monstres au cinéma
« Le cinéma de genres – plus communément de mauvais genres – abonde en œuvres excentriques qui engendrent certains mythes de la modernité.
Géants, vampires, mort-vivants, extra-terrestres, créatures mythologiques, êtres anormaux et difformes, ces personnages décadents évoluent tant bien que mal aux côtés des humains. L’exposition confronte notre regard à l’idée de la norme. »
(Marc Atallah et Frédéric Jaccaud)
Alien 3, David Fincher, 1992
25 années (1960 à 1985) de Hara-Kiri, journal de photos autant que de dessins.
« Au-delà du « bête et méchant » un peu réducteur, de la scatologie, de la brutalité graphique et de la dérision totale, ces images, sorties de leur environnement éditorial, évoquent un surréalisme quotidien, une poésie saugrenue proche de la performance, dans une société française en pleine mutation. »
(Thomas Mailaender et Marc Bruckert)
L’Équipe d’Hara Kiri a testé le Concorde, 1983.
De gauche à droite : Gébé, Reiser, Cabu, Wolinski, Georges Bernier alias Professeur Choron, Cavanna, Willem, Jean Fuchs.
Photographe : Jacques Chenard dit Chenz. Collection Marc Bruckert & Thomas Mailaender.