BERNARD TSCHUMI Centre Georges Pompidou Jusqu’au 28 juillet 2014 Bernard Tschumi, objet d’une exposition monographique dont il signe la scénographie, on est jamais mieux servi que pas soi-même. Sont présentés des dessins, croquis, collages et maquettes des bâtiments réalisés en France et ailleurs : Et aussi la part théorique de son oeuvre, avec son approche "cinématographique" de l’architecture. « Un jour, je tombe sur deux ouvrages d’Eisenstein, « Film Form » et « The Film Sense ». Pour les besoins du film « Alexandre Nevski », il imagine un mode de notation où sont inscrits parallèlement les cadrages, les mouvements de la caméra dans leur propre temporalité, la musique et le mouvement des acteurs. Un peu comme une partition musicale. En logo : une planche des Manhattan Transcripts, réalisés entre 1976 et 1981 à la façon de storyboards. Tschumi y met en scène des personnages qu’il suit à travers Manhattan, dans des situations empruntées au polar de "série B" (amour, meurtre, poursuite...). « Ni projets réels, ni simples fantaisies, les Manhattan transcripts proposent de transcrire une interprétation architecturale de la réalité. » http://www.tschumi.com/projects/18/ © Bernard Tschumi Architects
Paris 75004
L’oeuvre de l’architecte franco-suisse, lauréat de plusieurs prix prestigieux, est abordée « non pas du point de vue du style, mais à partir d’une série d’arguments conceptuels qui trouvent leur origine dans le cinéma, la littérature, les arts plastiques ou la philosophie ».
le Parc de la Villette et ses folies rouge vif, les salles de spectacle Zénith, le Musée de l’Acropole à Athènes, l’Ecole d’archi de Marne-la-Vallée, la Tour bleue à New-York..et la dernière réalisation inaugurée : le zoo de Vincennes rénové et devenu Parc zoologique de Paris.
Ce fut une révélation parce que c’est une manière très organisée de parler d’architecture, non seulement de l’espace en plan ou en coupe, mais également à travers le mouvement des corps dans l’espace. C’est-à-dire en ajoutant une dimension qui rende compte de la réalité complexe de l’architecture. »
Extrait de l’entretien avec Frédéric Migayrou et Aurélien Lemonier, commissaires de l’exposition, publié dans le catalogue.