GORDON MATTA-CLARK
ANARCHITECTE
Jeu de Paume, Paris 8
Jusqu’au 23 septembre
En opposition à l’architecte qui empile des éléments géométriques,
Gordon Matta-Clark a nommé sa démarche
Anarchitecture. A New-York et à Paris, il a percé méthodiquement d’immenses ouvertures dans des usines ou des immeubles à l’abandon, photographié les vestiges de murs autrefois habités, creusé des sous-sols et explorés les entrailles des bâtiments. Des gestes radicaux qui questionnent la ville, l’habitat et la mémoire.
L’exposition montre les films, les photos, les montages d’image ou les sérigraphies tirées de ces œuvres in-situ dont on mesure l’influence sur l’architecture et l’art contemporain.
Walls, 1972
Courtesy The Estate of Gordon Matta-Clark et David Swimmer/ADAGP, Paris
Image du film Conical Intersect, 1975
Deux semaines durant, près du Centre Pompidou alors en construction, R M-C et son équipe découpèrent méthodiquement des cloisons et des poutres centenaires. Aux passants sidérés, l’immeuble percé d’un trou béant révélait soudain la trace de ses anciens occupants.
Avec cette "déconstruction", le bâtiment se trouvait amputé d’un gigantesque cône, une forme créée par le vide, une anarchitecture. Le terme faisait aussi référence à un autre déjà inventé, la contraction de architecture et anarchie.
Egalement photo en vignette© Gordon Matta-Clark. Courtesy EAI, New-York