Tous les films méritent d'être vus sur grand écran, et c'est encore plus vrai de certains. En octobre, on pourra voir - attention, projections uniques - Playtime, le chef d'œuvre qu'on ne présente plus, au décor aussi pharaonique que visionnaire, ainsi que Le jour du fléau, un film méconnu dont le héros est...un décorateur de cinéma. Les deux projets étaient ambitieux et onéreux (surtout Playtime), ils furent de gros échecs au box-office.
Playtime de Jacques Tati (1967) avec lui-meme, Barbara Dennek.
Cinéma Grand Action, dimanche 12 octobre à 16h30. Séance dans le cadre du Ciné-club des Ecoles
Monsieur Hulot promène son regard curieux dans un Paris ultramoderne, en même temps qu'un groupe de touristes américaines. Pendant ce temps, un restaurant night-club se prépare à être inauguré. Tourné en 70mm, le film fourmille de détails ne pouvant être appréciés qu'au cinéma, et qui disparaissent sur le petit écran.
La séance, organisée par Le Ciné-club des Ecoles sera suivie d'un débat avec Jérôme Deschamps, metteur en scène, acteur et fondateur des Films de Mon Oncle.

Le Jour du fléau (The Day of the Locust) de John Schlesinger (1975, VOSTF). Avec Donald Sutherland, Karen Black, William Atherton.
Cinémathèque française, samedi 18 octobre à 19h.
A Hollywood en 1939, les destins croisés d'une starlette ambitieuse, d'un jeune décorateur et d'un comptable. Une adaptation du roman de Nathanael West qui ne prend pas de gants pour briser le miroir glamour des studios. La scène sur le tournage de la bataille de Waterloo vaut à elle seule le détour, le décor devenant la métaphore d'Hollywood. Une reconstitution cinglante des coulisses de l'usine à rêves.
John Schlesinger, grande figure du "Free Cinema" anglais, réalisateur également de Billy Liar, Midnight Cowboy, Marathon Man... est l'objet d'une rétrospective à la Cinémathèque jusqu'au 24 octobre.

Image de couverture : Tati devant une maquette de décor. [AFP - Bernard Allemane / Ina]. Eugène Roman signa les décors du film.