Ensembliers, ensemblières, si le scénario d’un film d’époque comporte une séquence avec un repas dans un hôtel particulier de grands bourgeois, un banquet officiel de chefs d’états ou un déjeuner à bord du Concorde, l’exposition du MAD est faite pour vous.
CHRISTOFLE, UNE BRILLANTE HISTOIRE
Jusqu’au 20 avril 2025, Musée des Arts Décoratifs, Paris 1er
On y apprends l'histoire d'une petite entreprise qui se lança en 1830 dans l’orfèvrerie, acquit des brevets de dorure et d’argenture électrolytique, une méthode qui permet « d’annoblir » des métaux non précieux. C'est ainsi que l'argenterie devient accessible à une classe bourgeoise en pleine ascension. On pense alors aux romans de Zola et à la précédente exposition dans ces mêmes lieux : « La Naissance des grands magasins ».
Et la maison Christofle devint le fournisseur privilégié des trains de luxe, des palaces et des grands restaurants, en restant fidèle à une certaine tradition des arts de la table, tout en suivant les tendances des arts décoratifs, du milieu du XIXème à aujourd’hui.

De la fourchette à mangot à la pince à asperge. A droite : couverts à salade, 1971

Etapes de fabrication par galvanopastie du vase "Cerf-volant", crée en 1910

Les productions s'étendirent aux grands vases, torchères, meubles monumentaux....comme cet hallucinant "Lit du Nabab", conçu en 1882 pour le Nabab du Bahawalpur (Pakistan). Construit en argent massif, il était fanqué par quatre sculptures automates, en bronze, coiffées de cheuveux naturels, aux mains mobiles qui agitaient des éventails et des chasse-mouches. Ce lit est aujourd'hui disparu.

Vase-poisson, 1874. A droite, une mise en scène qui fait penser au décor de suite (d’hotel ?) à la fin de 2001, l’odyssée de l’espace, avec le même sol lumineux et quadrillé.
Photo principale : table dressée pour l’Orient-Express. A droite, décor intérieur du Concorde et service de bord conçus par André Putman en 1994.

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